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Poutine: les trois fronts de la défaite, la guerre contre l’Ukraine, le défi à l’Occident et le leadership au Kremlin

(Rome, Paris, 15 novembre 2022). Alors que le drapeau jaune et bleu de l’Ukraine flotte à nouveau sur Kherson, il y a trois fronts sur lesquels le président russe est en difficulté. Son armée est en déroute, la guerre économique déclenchée en février dernier fait plus de mal à Moscou qu’à l’Europe, et des fissures se dessinent dans les couloirs du pouvoir au Kremlin.

Le retrait de Kherson que le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a justifié comme une opération nécessaire pour sauver la vie de ses soldats, tout en protégeant les civils et, en même temps, en préservant d’importants équipements et fournitures militaires, n’est en fait qu’un des revers que la Russie subit dans sa guerre en Ukraine, comme observé par Giorgia Crolace dans les colonnes du quotidien italien «Il Mattino».

La Russie en difficulté sur le champ de bataille

Alors que l’Assemblée générale de l’ONU approuve une résolution exigeant que la Russie soit tenue pour responsable de ses violations du droit international en Ukraine, Moscou tente de réorganiser ses forces et son armée composée d’hommes désormais démoralisés, mal équipés et sans formation militaire adéquate pour combattre. Mais Poutine ne perd pas seulement son « opération militaire spéciale » en Ukraine. Il est aussi en grande difficulté dans son défi contre l’Occident et surtout sur le front intérieur, chez lui, où le mécontentement à l’égard de ses actions grandit, même parmi les plus ardents partisans de la guerre en Ukraine.

L’effondrement du système économique russe

Depuis février dernier jusqu’à aujourd’hui, la Russie a perdu une très grande quantité d’équipements militaires sur le terrain : des armes et des équipements que son industrie de guerre n’est pas en mesure de fournir en raison des sanctions occidentales. La raison pour laquelle la Russie s’est tournée vers des pays comme l’Iran et la Corée du Nord afin d’obtenir la technologie nécessaire visant à équiper son armée.

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Les sanctions ont donc affaibli les capacités militaires de la Russie et ont fortement nui à son économie. L’isolement international et commercial causé par la guerre pourrait entraîner un véritable contrecoup du système économique russe. Sans compter que le « chantage » à l’Europe sur le gaz n’a pas fonctionné, et notamment, qu’il n’a pas pu freiner le soutien des pays européens à l’Ukraine.

A lire :

Il est désormais clair que la guerre économique déclenchée en février dernier avec l’invasion russe de l’Ukraine nuit plus à Moscou qu’à l’Europe.

Poutine n’a pas dit la vérité à Xi Jinping

Comme l’a déclaré un haut responsable chinois au Financial Times, la Chine a été prise par surprise quant à l’invasion russe de l’Ukraine. Vladimir Poutine « n’a pas dit la vérité » à Xi Jinping sur le début imminent de la guerre. « S’il nous l’avait dit, nous ne nous serions pas retrouvés dans une situation aussi difficile.

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Il y avait plus de 6.000 ressortissants chinois en Ukraine et certains d’entre eux sont morts lors de l’évacuation, bien que nous ne puissions pas le dire publiquement », a ajouté le responsable chinois. Les dirigeants du G20 qui se tient à Bali, dans une déclaration commune, condamnent l’agression de l’Ukraine par la Fédération de Russie et exigent « son retrait complet et inconditionnel du territoire de l’Ukraine ». C’est ce qu’on peut lire dans le projet du communiqué de presse consulté par l’Associated Press.

Poutine perd son soutien en Russie

En difficulté sur le champ de bataille et dans sa lutte contre l’Occident, Poutine commence également à perdre des soutiens en Russie.

A lire :

Des fissures apparaissent dans les couloirs du pouvoir de Moscou. Le mur de cohésion autour du président russe commence à céder. Et à mesure que la dissidence interne grandit, son pouvoir commence également à vaciller.

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