Vladimir Poutine déplace ses armes nucléaires aux portes de l’OTAN. Où se trouvent désormais ces armes ?

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(Paris, Rome, 17 mars 2024). Selon certains responsables de l’Alliance atlantique, la décision du tsar n’a qu’un objectif politique, car la Russie pourrait déjà frapper l’Occident avec les armes dont elle dispose sur son territoire. D’autres, en revanche, appellent à une réponse sévère

Les armes nucléaires tactiques de Poutine se trouvent en Biélorussie. Leur déplacement avait déjà été annoncé en juin 2023, mais jusqu’à présent l’OTAN n’avait pas été en mesure de confirmer officiellement l’information.

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La pression s’accentue donc sur le flanc oriental de l’Alliance atlantique, miné par les discordes sur la manière de gérer cette évolution dans la nouvelle «guerre froide» contre le tsar, écrit Filippo Jacopo Carpani dans son décryptage dans «Il Giornale».

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Le ministre lituanien de la Défense, Arvydas Anusauskas, le premier à confirmer cette nouvelle, a demandé au bloc dirigé par les États-Unis à «réagir plus durement» lorsque la Russie a déployé des missiles atomiques à Kaliningrad.

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« Si les Russes rapprochent des armes nucléaires de nous, nous devons faire de même », a-t-il déclaré. D’autres représentants de l’OTAN ont toutefois souligné que la décision de Poutine n’entraînait pas de changement substantiel de la situation. « Les Russes peuvent atteindre n’importe quel point de l’OTAN avec les missiles nucléaires qu’ils disposent sur leur territoire », a expliqué Rose Gottemoeller, ancienne sous-secrétaire d’État américaine chargée du contrôle des armements et des affaires de sécurité internationale.

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« Cela ne change rien à l’ampleur de la menace. Il s’agit donc d’un message purement politique », a-t-elle ajouté, soulignant que répondre au déplacement des armes atomiques en Biélorussie serait un geste en faveur de Poutine.

Le ministre estonien de la Défense, Hanno Pevkur, lui a fait écho : « Quelle différence cela fait-il réellement ? Il s’agit simplement d’un plan des Russes visant à détourner l’attention de l’Ukraine et à inscrire d’autres sujets à leur propre agenda ». Depuis le début du conflit avec Kiev, le Kremlin n’a cessé d’évoquer la possibilité d’un conflit atomique avec l’Occident au cas où l’existence même de la Fédération serait mise en danger.

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A la veille des élections présidentielles, Vladimir Poutine a déclaré que « d’un point de vue technico-militaire » ses forces nucléaires étaient prêtes, mais qu’il n’était jusqu’à présent pas nécessaire de les utiliser ni contre l’OTAN ni en Ukraine.

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Ces propos n’ont certainement pas rassuré les pays du Pacte atlantique. Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, les trois États de l’Alliance dotés d’armes atomiques, sont engagés dans un processus de modernisation de leurs arsenaux, tandis que les dirigeants allemands commencent à discuter de la possibilité de se doter de leurs propres têtes nucléaires, notamment en cas de victoire de Donald Trump aux élections de novembre et d’un éventuel retrait américain de l’OTAN.

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La Russie a également intensifié ses efforts en matière d’arsenaux de destruction massive.

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À ce jour, la Fédération dispose de 6.000 bombes atomiques stratégiques et tactiques, auxquelles s’ajoutent 2.000 autres qui, selon les responsables américains, sont exclues du traité START sur la limitation de ce type d’armement. Le seul traité encore en vigueur entre Washington et Moscou après le retrait progressif des deux parties des accords suite au déclenchement de la guerre en Ukraine.

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