(Paris, Rome, 26.10.2023). Pour le Cardinal Zuppi, médiateur des crises majeures : le Hamas est le pire ennemi des Palestiniens
Le président turc Erdogan, qui a défini hier le Hamas non pas comme une organisation terroriste mais plutôt comme un mouvement de libération, appelle le Pape. Il s’agit de redevenir l’un des médiateurs possibles entre les Palestiniens et Israël, qui ne veut plus rien savoir de lui. « Les attaques de Jérusalem contre Gaza ont atteint le niveau du massacre », a réitéré Erdogan, demandant au Pape d’intervenir et critiquant le manque d’indignation de la communauté internationale, comme le rapporte Damiano Ficoneri dans «TG LA7».
A lire :
- Turquie : Erdogan l’a décidé. Sainte-Sophie prête à redevenir mosquée (12 juin 2020)
- Turquie : le Pape François «invité à la réouverture de Sainte-Sophie» en tant que mosquée prévue le 24 juillet ! (21 juillet 2020)
La position du Cardinal Zuppi
Le Cardinal Zuppi, médiateur des crises majeures, a rappelé ce matin la position équilibrée du Saint-Siège. L’Église fait de gros efforts parce que la guerre est à l’opposé de ce pour quoi nous avons été créés, c’est-à-dire vivre ensemble. Faut-il cependant aborder les questions du conflit, souligne le Cardinal, comme le dit le secrétaire de l’ONU ? Non, comme le dit le bon sens, le Hamas est le pire ennemi des Palestiniens, c’est l’obstacle qui empêche une solution négociée basée sur le principe «deux peuples, deux États».
Lire aussi :
- Sainte-Sophie désormais une mosquée, les mosaïques couvertes de toiles blanches (25 juillet 2020)
- La vie des chrétiens en Turquie entre persécution et marginalisation (31 décembre 2020)
L’attentisme des États-Unis
Durant la nuit, Biden a également voulu clarifier sa position sur la crise. « Je n’ai jamais demandé à Netanyahu de suspendre l’offensive terrestre, a déclaré le président américain, je lui ai seulement rappelé qu’il valait mieux d’abord mettre les otages en sécurité. En arrière-plan, comme l’écrit la presse américaine depuis un certain temps, il y a aussi la demande de laisser le temps aux États-Unis de se repositionner au Moyen-Orient pour pouvoir répondre à toute attaque contre leur personnel et éventuellement contre Israël.
En effet, ces derniers jours, la résistance islamique liée à l’Iran a frappé à plusieurs reprises des bases américaines en Syrie et en Irak, obligeant Washington à hausser le ton auprès de Téhéran : si vous continuez, nous réagirons, a déclaré Biden. Votre main dirige l’action d’Israël contre les Palestiniens, accuse pour sa part le guide suprême iranien Khamenei.
Sur ce thème : L’ombre de l’Iran : le Hezbollah aux côtés du Hamas contre l’ennemi commun
Le Wall Street Journal explique également aujourd’hui que plusieurs assaillants du 7 octobre ont été préparés et formés sur le sol iranien.
Dans les coulisses de Beyrouth
La chaine de télévision libanaise Al Manar, après avoir diffusé les images du soi-disant axe de la résistance anti-israélienne, à savoir le Hamas, le Hezbollah et le Djihad islamique, se réunissant, pour se coordonner, au sud de Beyrouth, à seulement 100 kilomètres d’Israël, a révélé que les dirigeants du Hamas et du Hezbollah s’étaient rencontrés, toujours au Liban, le 7 octobre, au moment où l’attaque contre Israël) a eu lieu. Les conséquences d’une escalade, a également rappelé ce matin le président russe Vladimir Poutine, peuvent être extrêmement dangereuses et destructrices, non seulement pour le Moyen-Orient (…) ; Et dans les prochains jours, le président de l’Autorité nationale palestinienne Mahmoud Abbas atterrira à Moscou.