(Rome, Paris, Beyrouth, 28 avril 2023). C’est le comble de l’hypocrisie ! Le Rassemblement pour le Liban, la branche française du Courant Patriotique Libre (CPL) appelle à manifester, ce dimanche 30 avril à Paris, pour demander l’expulsion des réfugiés syriens du Liban. Certes, c’est une cause juste, mais elle révèle un degré inégalé d’hypocrisie et de « fouettage de gueule ». Explication.
En janvier 2011, le CPL du général Michel Aoun, en partenariat avec le Hezbollah, a renversé le gouvernement d’entente nationale, né des accords de Doha. Déployant tous ses moyens de pression, y compris le terrorisme avec ses fameuses « chemises noires », le Hezbollah a imposé le gouvernement Mikati, entièrement composé de l’Alliance du 8 mars, alliée du régime syrien et de l’Iran. C’est alors que commença le génocide en Syrie et le flux de réfugiés. Les souverainistes avaient alors demandé le déploiement de l’armée libanaise et de la FINUL à la frontière syrienne pour, au moins réguler le flux de réfugiés, sinon le réduire. Le CPL avait refusé toute action, officiellement pour des raisons humanitaires. Il a également refusé l’installation de camps de réfugiés à la frontière. En réalité, le Hezbollah, Amal et le CPL voulaient laisser la frontière ouverte pour permettre aux membres du Parti de Dieu de continuer à s’ingérer en Syrie, à y envoyer ses miliciens pour seconder le génocidaire Assad, et à se livrer à toutes sortes de trafics.
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De très nombreux réfugiés syriens ont perdu leur statut de réfugié du moment où ils se sont rendus dans leur pays natal, ou quand ils ont participé à la mascarade de réélection de Bachar Al-Assad. Peu importe, les hypocrites n’ont pas défendu la proposition des souverainistes en vue de réguler la présence syrienne : seuls les vrais réfugiés politiques devaient être acceptés ; les réfugiés économiques devaient être expulsés ; et la main-d’œuvre syrienne devaient respecter les lois libanaises, payer ses impôts et ses cotisations…
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Le comble de l’hypocrisie c’est que les mêmes responsables de ce désastre et de la colonisation syrienne du Liban se réveillent aujourd’hui à Paris, pour appeler à manifester, sans oublier de qualifier les souverainistes qui appellent au respect de la loi de racistes anti-syriens.
Il convient de rappeler que c’est l’ingérence du Hezbollah en Syrie, avec la couverture politique du CPL, qui a permis à Assad de financer sa guerre d’extermination. Fioul, carburants, médicaments et farine, des produits subventionnés par l’Etat libanais, transitaient ainsi en toute impunité vers Damas. Sans oublier les tonnes de Nitrate d’ammonium stockées au port de Beyrouth (à l’origine de la catastrophe du 4 août 2020) et transférées à Damas par le Parti de Dieu avec la complicité de l’administration libanaise (la douane était sous les ordres du CPL, le ministère des Transports sous les ordres de Youssef Fenianos, le bras droit de Sleiman Frangieh devenu le candidat à la présidence de la République du Hezbollah et de la France ! La Sûreté générale sous l’ordre du Hezbollah et le ministère des Finances entre les mains de Nabih Berri). Ils sont tous responsables de l’effondrement économique du Liban et le mettent aujourd’hui en danger de disparaitre sous l’effet de la colonisation syrienne.
Dans ce contexte explosif, où éclatent sporadiquement des accrochages entre des Libanais excédés et des Syriens culotés, le Parti des Forces Libanaises, tête de file des souverainistes, publie une mise au point. A distance des tentations populistes et racistes dans l’approche du problème épineux des réfugiés syriens au Liban, et dans un souci de clarté et de transparence notamment vis-à-vis des opinions publiques locales et internationales, des Organisations internationales de défense des Droits de l’Homme, le Département des Affaires étrangères du parti des Forces Libanaises émet le communiqué suivant :
(Par Sanaa T.)