(Rome, de notre envoyé spécial Dario S. le 01 février 2023). Le sénateur français, d’origine italienne, Xavier Iacovelli, était ce dimanche 29 janvier l’une des vedettes de la journée caritative en faveur du Liban organisée à Villepreux, une bourgade de la région parisienne. C’était une belle journée organisée par l’association ASPFL (Au secours du Patrimoine – France-Liban) et dont les recettes seront versés à SESOBEL, une institution libanaise qui s’occupe des enfants en situation de handicap.
La journée a débuté par les hymnes nationaux français et libanais, puis par un mot très touchant du président de l’ASPFL. Il a remercié la centaine de convives présents, ainsi que le sénateur Iacovelli qui a parrainé la manifestation: c’est l’homme de la situation, de par son amitié au Liban, sa connaissance du pays, ses fonctions de vice-président du groupe d’amitié France-Liban au Sénat, et de vice-président du groupe de travail sur le handicap. Il a rappelé que le sénateur Iacovelli faisait partie de ceux qui œuvrent dans l’ombre pour le sauvetage du Liban qui ne peut pas se faire avec les mêmes (ir)responsables qui ont conduit le pays dans l’abîme. L’orateur a ensuite remercié la députée de Jezzine, Madame Ghada Ayoub, venue spécialement du Liban pour soutenir notre effort en faveur de SESOBEL-Kfarhouna, situé dans sa circonscription. Et le président de l’association de rappeler les propos du général De Gaulle: en permanence, le cœur des Libanais bat au rythme de la France. Le président de l’ASPFL a ensuite remercié la Mairie de Villepreux et son Maire Jean-Baptiste Hamonic, représenté par l’un de ses adjoints, Yves Pitette, un grand connaisseur du Liban.
Après ces propos, le sénateur Iacovelli a pris la parole pour rappeler l’intensité des relations séculaires entre la France et le Liban et le devoir de la France d’assister le pays du Cèdre. Il a rappelé les conditions de la réussite du sauvetage du Liban: en finir avec ceux qui ont détruit le pays et ceux qui le ruinent. Pour surmonter la crise, le Liban doit cesser les importations en vue d’alimenter clandestinement les pays voisins (sans citer la Syrie). Il faut que l’Etat recouvre sa souveraineté, qu’il reprenne le contrôle de ses frontières… Le sénateur a voulu sans doute pointer d’un doigt accusateur le Hezbollah et ceux qui le couvrent. Mais le message est bien reçu par l’assistance comme en atteste l’intensité des applaudissements.
A lire : (Notre analyse du 9 septembre 2020). Liban: comment Emmanuel Macron peut-il réussir en utilisant le même logiciel que ses prédécesseurs ? Il a déjà prouvé son échec !
Ce fut ensuite le tour de Madame Ayoub de prononcer un bref discours articulé autour de la crise existentielle qui secoue le Liban. Avec clarté et détermination, elle a insisté sur la nécessité de renforcer les liens entre le Liban et sa diaspora, mais surtout sur la volonté de résister et de surmonter la crise. Le Liban ne meurt jamais, le droit ne meurt jamais, a-t-elle conclu.
Pendant le délicieux déjeuner servi par le restaurant Vallon du Liban, et l’ensemble de son équipe qui a fait preuve d’une efficacité exemplaire, les Amis de SESOBEL-France ont projeté un film très émouvant sur les activités de SESOBEL et la directrice Madame Fadia Safi a prononcé un message touchant. Puis ce fut un après-midi festif, dansant, amusant, qui a joint l’utile à l’agréable de l’aveu de tous les convives.
Le plus important s’est tout de même passé en marge de cette belle journée. En quittant l’Espace Michel Petrucciani, mis à disposition de l’ASPFL par la mairie de Villepreux, M. Iacovelli a laissé entendre que les prochaines semaines devraient apporter du nouveau sur le plan politique, diplomatique et judiciaire. En off, il a admis qu’un projet de résolution était en préparation au niveau du Sénat pour mieux aider le Liban à se relever. Et là, il n’a pas mâché ses mots: On ne peut pas continuer à ménager la chèvre et le chou.
A lire aussi : France-Liban: Emmanuel Macron appelle à «dégager» les dirigeants libanais qui bloquent les réformes
Il est temps de désigner et de sanctionner les responsables de cette situation. Il faut inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. Car il prend le Liban en otage pour le compte de l’Iran, et le ruine en le siphonnant pour le compte du régime syrien, tout aussi terroriste et génocidaire. Parallèlement, il faut aider les Souverainistes libanais et être leur relai et porte-voix en Occident.
Ces propos confirment ceux du président de l’ASPFL: M. Iacovelli fait partie de ceux qui travaillent dans l’ombre pour le sauvetage du Liban. Pourvu qu’il y parvienne. Mais pour cela, il faut le soutenir et l’encourager, même si, et surtout quand il nage contre «les courants».
Dario S.