L'actualité du Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord

Les raids de Washington commencent. Près de 130 appareils utilisés sur plus de 85 cibles dans les territoires syrien et irakien

(Rome, Paris, 3 février 2024). Les représailles américaines à l’attaque du 28 janvier dernier contre l’avant-poste «Tower22 » viennent de commencer

D’après ce que nous savons, les raids de cette première vague se concentrent principalement sur l’est de la Syrie (où les villes de Deir Ezzor et d’Al-Bou Kamal ont été frappées à plusieurs reprises) et sur une partie du territoire irakien, indique «Report Difesa».

Selon le dernier communiqué officiel du CENTCOM, jusqu’à présent, plus de 85 cibles du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne (CGRI) et des différentes milices locales soutenues par Téhéran ont été attaquées avec près de 130 engins de précision.

Il s’agirait notamment de centres de commandement et de contrôle des opérations, de centres logistiques et de sites de stockage de roquettes, de missiles, de drones et de munitions de divers types.

Toujours selon le CENTCOM, plusieurs bombardiers lourds de l’USAF décollant des Etats-Unis auraient participé aux raids, qui pourraient avoir été rejoints par les «B-1b Lancers» décollant du Royaume-Uni et signalés en fin d’après-midi.

Fox News a pour sa part confirmé que l’armée américaine frappe à l’heure actuelle des cibles sensibles en Irak et en Syrie. La télévision d’État syrienne a annoncé qu’il y avait au moins 18 morts et blessés à la suite des bombardements. «Ce n’est que le début», aurait déclaré un haut responsable militaire américain.

«Cet après-midi, sous mes instructions, les forces militaires américaines ont frappé des cibles localisées dans des installations en Irak et en Syrie que le CGRI et les milices affiliées utilisent pour attaquer les forces américaines. Notre réponse a commencé aujourd’hui. Elle se poursuivra aux moments et dans les endroits que nous choisirons», a déclaré le président Joe Biden dans un communiqué publié par la Maison Blanche. «Les États-Unis ne cherchent pas à créer un conflit au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde. Mais tous ceux qui pourraient chercher à nous nuire le savent : si vous faites du mal à un Américain, nous répondrons», conclut le président.

Pour sa part, le gouvernement américain a cependant réitéré que la campagne de frappes contre les milices pro-iraniennes pourrait se poursuivre encore longtemps selon les modalités que Washington jugera nécessaires afin de dissuader toute nouvelle attaque contre les forces américaines opérant au Moyen-Orient.

Les toutes dernières informations confirment que les premières attaques américaines ont commencé par des avions avec et sans pilote, qui ont frappé les quartiers généraux de commandement et de contrôle, les dépôts de munitions et d’autres installations. Selon une source locale, on ne sait pas encore quelles seront les prochaines étapes. Il n’est pas exclu que les avertissements américains des jours précédents aient incité les miliciens à se cacher, ce qui rendrait plus difficile pour les États-Unis de les localiser et de les frapper avec précision. Il était clair que la récente déclaration des Kataëb Hezbollah, une importante milice soutenue par l’Iran, selon laquelle elle suspendrait les attaques contre les troupes américaines, n’aurait aucun impact sur les plans de réponse de l’administration américaine. L’Iran, fidèle à sa manière usuelle d’agir, a nié être à l’origine des dernières attaques contre les États-Unis.

Recevez notre newsletter et les alertes de Mena News


À lire sur le même thème