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La mise en garde de Giorgia Meloni depuis le Caire: la cible du Hamas, c’est nous tous

(Paris, Rome, 22.10.2023). Lors de la conférence de paix organisée par le Président Al-Sissi, la Première ministre explique que le véritable objectif des terroristes n’est pas de défendre les droits du peuple palestinien « mais de créer une réaction contre Gaza pour saper toute tentative de dialogue ». La priorité immédiate reste l’accès humanitaire

Une meilleure prise de conscience du véritable objectif du Hamas, ainsi qu’un projet de solution à la question israélo-palestinienne (deux peuples, deux États) et à une assistance physiologique et prioritaire à l’accès humanitaire. Giorgia Meloni, lors de la conférence de paix organisée au Caire, a ainsi énuméré les « indications » italiennes sur le conflit en cours après l’attaque du Hamas contre Israël et a souligné une série d’orientations qui, dans l’espoir, pourront être transformées en actes, selon le décryptage de Francesco De Palo dans les colonnes du quotidien «Formiche».

Le piège du Hamas

Le premier élément concerne le «modus operandi». Le Hamas, explique la Première ministre, n’a pas pour objectif final la défense du peuple palestinien, mais plutôt de stimuler une réaction contre Gaza « pour saper toute tentative de dialogue, créer un fossé infranchissable entre les pays arabes, Israël et l’Occident », compromettant définitivement la paix et le bien-être de tous les citoyens concernés, y compris ceux qu’ils disent vouloir défendre ».

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D’où l’hypothèse selon laquelle « la cible, c’est nous tous », comme le démontrent les attaques chaotiques et désordonnées de ces derniers jours. La solution est donc de comprendre la stratégie du Hamas dans ses lacunes pour éviter de « tomber dans ce piège, ce qui serait très stupide ».

Le principe s’impose cependant : aucune cause ne justifie la décapitation d’enfants, ajoute-t-elle, et face à des actions similaires, l’État est pleinement en droit de « revendiquer son droit à l’existence, à la défense, à la sécurité de ses propres frontières ».

Réactions et limites

C’est à ce moment-là que s’ouvre le chapitre consacré à Israël, prochaine étape de la Première ministre : à son homologue Benjamin Netanyahu, Madame Meloni dira en substance que Rome défend le droit d’Israël à exister et à se défendre face à des scènes de « déshumanisation totale du peuple juif ». Mais la meilleure façon de défendre Israël, est de « ne pas permettre qu’Israël soit isolé des nations qui ont œuvré pour un processus de normalisation, empêchant ainsi le conflit de s’étendre », comme pour aller au-delà de la réaction militaire en elle-même et entourer en rouge d’autres éléments qui ne sont en aucun cas secondaires.

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L’Italie s’efforcera donc de promouvoir l’accès humanitaire, qui se fera grâce à la médiation d’acteurs régionaux importants, tels que la Jordanie, l’Égypte et la Turquie. Ce passage amène une réflexion : lorsque la Première ministre souligne le fait que les dirigeants doivent être présents dans ces moments, elle aborde un point crucial, également dans la perspective d’une future résolution du conflit.

Rome considère la perspective de « deux peuples et deux États » comme concrète, consciente que, d’une part, le peuple palestinien doit avoir le droit à une nation autonome et que, de l’autre, Israël doit être pleinement reconnu, sans doute ni ambiguïté.

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