(Paris, Rome, 10.10.2023). Les attaques des milices du Hezbollah se poursuivent depuis le Liban : les combats s’intensifient dans le nord d’Israël, le long de la frontière de facto entre les deux pays
Si quelques heures après l’attaque du Hamas samedi dernier, cette nouvelle phase du conflit israélo-arabe semblait toucher principalement la bande de Gaza, les combats se déplacent désormais résolument vers le nord, sur le front avec la Liban, écrit Francesca Salvatore dans le quotidien «Il Giornale».
Les affrontements entre les forces du Hezbollah et Tsahal dans le nord d’Israël s’intensifient
A l’heure actuelle, la situation sur le terrain dans le nord du pays évolue de minute en minute. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont revendiqué la responsabilité des tirs de roquettes depuis le sud du Liban. Le groupe a mené un « bombardement à la roquette » sur la région israélienne de la Galilée occidentale, selon le communiqué publié sur la chaîne Telegram du Hamas, ajoutant que le groupe « accomplissait son devoir ». Peu avant, les habitants du village israélien de Metoula, à la frontière avec le Liban, avaient reçu l’ordre d’évacuer immédiatement. La décision a été prise par le conseil municipal, écrit Haaretz, alors que des échanges de tirs entre le Hezbollah et les forces armées israéliennes étaient en cours dans la région. En réponse au missile antichar tiré plutôt depuis le sud du Liban contre un véhicule militaire israélien dans la zone d’Avivim, un hélicoptère des forces armées israéliennes a frappé une tour d’observation du Hezbollah. Aucun blessé n’a été signalé parmi les Forces de défense israéliennes. Une attaque a été immédiatement revendiquée par des miliciens chiites : dans un communiqué publié par la télévision Al Manar du mouvement armé pro-iranien, il est indiqué que la résistance islamique (Hezbollah) a lancé deux roquettes télécommandées contre un char sioniste près de la colonie d’Avivim et que la cible a été détruite ».
Ce n’est qu’au cours de la dernière heure que les chars israéliens ont frappé deux positions du Hezbollah à la frontière avec le Liban en réponse aux attaques de missiles lancées vers le nord d’Israël. Les Forces de défense israéliennes l’ont rapporté dans un communiqué. « Tsahal est prêt à tous les scénarios et continuera à protéger les résidents de l’Etat d’Israël », a déclaré Tsahal.
Des roquettes tirées depuis le sud du Liban
Une quinzaine de roquettes ont été lancées aujourd’hui depuis le territoire libanais vers le nord d’Israël : le système de défense aérienne de Tsahal a réussi à intercepter quatre roquettes. Dix autres sont tombés dans des zones ouvertes. Des sources libanaises citées par Haretz font état de 10 à 12 roquettes lancées depuis le Liban vers Israël, probablement par le Hamas ou le Jihad islamique (sous les ordres du Hezbollah).
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Un front, celui du nord, qui risque de déstabiliser fortement le Liban, où les terroristes qui contrôlent Gaza ont trouvé un soutien auprès du Hezbollah. L’implication du « Parti de Dieu » peut déstabiliser un pays, le Liban, qui est déjà en proie à une crise politique depuis un certain temps ». C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, dans sa communication au gouvernement sur la situation au Moyen-Orient. « Hier, le Premier ministre a réitéré à son homologue libanais Najib Mikati l’engagement de l’Italie à éviter cette perspective. Le Liban reste notre priorité », a ajouté Antonio Tajani.
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Entre Liban et Israël : la Ligne bleue en guerre
Ce matin, Israël a de nouveau mené des attaques à l’artillerie visant au moins deux points dans le sud du Liban, près de la frontière, où hier trois membres du Hezbollah ont péri dans des opérations liées à la guerre en cours entre l’État hébreu et les milices musulmanes de Gaza. « Aux premières heures de la matinée, les forces de l’ennemi israélien ont bombardé à l’artillerie la périphérie des villes de Blida et de Meïss al-Jabal, et environ quatre obus sont tombés sur le territoire libanais », a rapporté l’Agence nationale libanaise ANN. Selon les médias officiels, les tirs ont été effectués en réponse à des soupçons d’une nouvelle « tentative d’infiltration » du Liban vers Israël, comme cela s’est produit hier.
La Ligne bleue, frontière de facto entre les deux pays, reste aujourd’hui tendue en raison de la poursuite des vols de drones israéliens au-dessus de la zone, selon la chaine Al Manar, qui sert de micro au Hezbollah et a publié des vidéos des avions présumé. Hier, le gouvernement libanais a suspendu pour aujourd’hui les cours dans toutes les écoles publiques et privées des zones frontalières, contrôlées par le mouvement chiite armé. Israël bombarderait à l’artillerie une zone disputée entre la Syrie, le Liban et Israël, connue sous le nom de « Fermes de Chebaa ». C’est ce que rapporte toujours Al Manar, selon laquelle les obus de l’artillerie israélienne ciblent des zones boisées inhabitées. Les images montrent des incendies se déclarant dans la végétation de Bastara, une ville proche de la Ligne bleue.
L’armée israélienne a intensifié les combats dans le nord depuis hier, après que des militants se soient infiltrés depuis le Liban en territoire israélien et qu’un « certain nombre de suspects armés » avaient été neutralisés. Un officier de Tsahal est mort après un affrontement avec des militants. Les Forces de défense israéliennes(FDI) ont renforcé leur présence le long de la frontière avec le Liban, envoyant des milliers de soldats supplémentaires au cours des dernières 24 heures. Cela a été annoncé par le porte-parole de Tsahal, le lieutenant-colonel Jonathan Conricus. « La situation à la frontière avec le Liban est instable. Nous sommes vigilants. Nous avons renforcé l’armée par des dizaines de milliers de soldats supplémentaires le long de la frontière (réservistes et unités régulières) en prévision d’une attaque du Hezbollah », a-t-il déclaré à CNN.
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