(Rome, Paris, 12.09.2023). «Notre avenir dépend de nous», a déclaré le président russe lors de son discours au Forum économique oriental de Vladivostok
Le président russe Vladimir Poutine a rejeté mardi un scénario d’isolement international du pays, promettant à la population un avenir « autosuffisant », au milieu de la contre-offensive ukrainienne qui tente de récupérer des positions à l’est et au sud du pays.
« Notre avenir dépend de nous », a déclaré Poutine lors de son discours au Forum économique oriental de Vladivostok, dans lequel il a dressé un tableau victorieux de la situation sur le front de la guerre en Ukraine, où, selon Kiev et ses alliés occidentaux, il enregistre de lourdes pertes.
Le dirigeant russe a souligné que tous les Russes, des scientifiques aux hommes d’affaires (entrepreneurs), en passant par les paysans et les artistes, apportent leur contribution pour que le pays soit « autosuffisant, y compris dans les domaines de la sécurité et de la défense ». « Cela ne signifie pas l’isolement, car en coopération avec nos partenaires et amis (l’Iran et la Corée du Nord, Ndlr), nous développerons le pays et le rendrons plus fort » afin de « préserver l’âme de la Russie ».
Selon le ministère sud-coréen de la Défense, Poutine devrait rencontrer dans les prochaines heures le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un, arrivé en Russie ce mardi.
La rencontre entre Poutine et Kim, qui s’est déplacé, accompagné d’une délégation de responsables militaires chargés de gérer les armes nucléaires nord-coréennes, a suscité des inquiétudes parmi les pays occidentaux, qui craignent un éventuel accord de vente d’armes pour mener la guerre en Ukraine.
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Faisant référence à la situation sur la ligne de front en Ukraine, Poutine a assuré que la contre-offensive lancée il y a trois mois par Kiev « n’a donné aucun résultat ».
«Ils ont enregistré beaucoup de pertes», a-t-il souligné, avant de qualifier la contre-offensive d’«échec, comme à d’autres occasions».
Commentant les projets des alliés de Kiev de fournir des chasseurs F-16, Poutine a assuré que l’envoi de ces appareils ne modifierait pas l’équilibre des forces sur le terrain. « Ils ne feront qu’intensifier le conflit », a-t-il assuré, soulignant que l’arrivée des armes à sous-munitions en Ukraine n’a pas changé la situation sur le front.
Dans le même temps, il excluait la possibilité de négocier avec Kiev tant la contre-offensive se poursuivra.
« Vont-ils contre-attaquer et nous disons que nous nous sommes arrêtés ? », se demande-t-il. Selon Poutine, la fin des opérations militaires et le début des négociations dépendent de la volonté de Kiev de révoquer le décret du président ukrainien Volodymyr Zelensky, interdisant les négociations avec la Russie.
Confirmant la décision russe de mener cette guerre jusqu’au bout, il a déclaré qu’au cours des six à sept derniers mois, environ 270.000 Russes ont choisi de s’enrôler dans les forces armées et de signer des contrats professionnels.
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« Auparavant, nous avions encouragé une mobilisation partielle et appelé 300.000 personnes à rejoindre les rangs. Aujourd’hui, au cours des six ou sept derniers mois, 270.000 personnes ont librement signé des contrats pour servir dans les forces armées et dans des unités de volontaires », a-t-il déclaré.
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« Ce processus se poursuit. Chaque jour, 1.000 à 1.500 personnes signent des contrats », a-t-il ajouté, évitant de confirmer une éventuelle nouvelle vague de mobilisation qui pourrait susciter des protestations de la population.
Sur le front de bataille en Ukraine, le porte-parole de l’état-major ukrainien, Andrei Kovalov, a noté des «progrès» de ses forces au sud et à l’est de la ville de Robotyne, dans la région méridionale de Zaporizhia, avec la consolidation des «terrains récupérés».
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Kovalov a également déclaré que l’armée russe tentait de se repositionner et de se remettre des pertes subies, en poursuivant l’attaque contre les forces ukrainiennes dans ce secteur.
De son côté, le ministère russe de la Défense n’a reconnu aucune avancée des forces ukrainiennes et s’est limité à déclarer qu’elles avaient repoussé toutes les attaques et infligé de lourdes pertes en hommes et en matériel à l’ennemi.
L’offensive militaire russe sur le territoire ukrainien, lancée le 24 février dernier, a plongé l’Europe dans ce qui est considéré comme la plus grave crise sécuritaire depuis la Seconde Guerre mondiale (1939-1945).
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Les alliés occidentaux de l’Ukraine ont fourni des armes à Kiev et approuvé des séries de sanctions successives contre les intérêts russes afin de réduire la capacité de Moscou à financer l’effort de guerre.
Par Dario S.