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Syrie: médias, le président turc Recep Tayyip Erdogan est prêt à rencontrer son homologue Assad

(Rome, Paris, 31 décembre 2022). Cela a été rapporté par le journal panarabe saoudien «Al-Charq al Awsat», après la récente réunion tenue à Moscou entre le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et le chef des services de renseignement turcs, Akan Fidan, avec leurs homologues syriens, respectivement le ministre Ali Mahmoud Abbas et le général Ali Mamlouk

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est prêt à rencontrer son homologue syrien Bachar al Assad, mais sous certaines conditions. Cela a été rapporté par le journal panarabe saoudien « Al-Sharq al Awsat », à la suite de la récente réunion tenue à Moscou entre le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et le chef des services de renseignement turcs, Akan Fidan, avec leurs homologues syriens, respectivement le ministre Ali Mahmoud Abbas et le général Ali Mamlouk, comme le souligne l’agence italienne «Nova News». Il s’agissait du premier face-à-face au niveau ministériel entre Ankara et Damas et peut être considéré comme la première étape officielle vers la normalisation des relations entre les deux pays. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision turque «NTV», Akar a déclaré que la réunion de Moscou était positive : « Nous avons exprimé nos préoccupations en matière de sécurité concernant les organisations terroristes en Syrie ». Selon le journal turc « Haberturk », la réunion de Moscou a abordé quatre autres questions : le retour sûr et digne des réfugiés syriens accueillis en Turquie ; la restitution de leurs biens à leur arrivée ; la garantie de procès équitables ; l’achèvement des amendements constitutionnels dans le cadre de pourparlers négociés par l’ONU avec l’opposition en vue d’organiser des élections libres et équitables en Syrie.

Le 24 décembre, ajoute «Nova», Akar avait annoncé que la Turquie était en pourparlers avec la Russie, principal allié du président syrien Assad, en vue d’utiliser l’espace aérien du nord de la Syrie pour une éventuelle opération transfrontalière contre les Unités de protection du peuple (YPG), la milice kurde faisant partie du Groupement des Forces démocratiques syriennes (FDS) alliées aux États-Unis. La Turquie a lancé en novembre l’opération « Claw Sword » contre les forces kurdes dans le but de créer une zone tampon de 30 km de profondeur, le long de sa frontière sud. Le 15 décembre, Erdogan a déclaré avoir proposé au président russe Vladimir Poutine une réunion tripartite au niveau des dirigeants qui inclurait également le président syrien Assad, soulignant que ces pourparlers seraient précédés de réunions au niveau des ministres de la défense et des chefs du Renseignement, puis des ministre des affaires étrangères.

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