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Irlande: une ancienne militaire déclarée coupable d’appartenance à Daesh

Lisa Smith était revenue dans la capitale irlandaise en 2019 après la chute du dernier bastion de Daesh et avait été arrêtée à son arrivée avec sa jeune fille à l’aéroport de Dublin.
Une ancienne militaire irlandaise a été déclarée coupable ce lundi d’appartenance à une organisation terroriste, la justice irlandaise ayant estimé qu’elle avait rejoint et prêté allégeance à Daesh lorsqu’elle s’était rendue en Syrie en 2015.
Agée de 40 ans, Lisa Smith, qui avait quitté l’armée en 2011, a en revanche été déclaré non-coupable de financement d’une organisation terroriste au sujet d’un don de 800 euros, destiné selon elle à des fins humanitaires. Cette somme devait contribuer au traitement médical d’un ressortissant syrien en Turquie, avait-elle expliqué.
Elle a éclaté en sanglot lors de l’énoncé de la décision, et a été maintenue en liberté jusqu’au prononcé de sa peine, prévu le 11 juillet. Le juge Tony Hunt, de la cour spéciale irlandaise, a estimé que l’ex-militaire s’était rendue en Syrie dans une zone contrôlée par l’EI en connaissance de cause.
En Syrie pendant 4 ans

Lisa Smith avait plaidé non-coupable dans cette affaire unique en Irlande, portant sur des faits remontant à une période allant de fin octobre 2015 à fin 2019. Pendant les neuf semaines de procès, l’accusation s’est efforcée de démontrer comment cette femme de 40 ans, membre de l’armée de 2001 à 2011, s’est rendue en 2015 dans une zone contrôlée par l’EI après s’être convertie à l’islam.
Elle avait en 2012 fait un pèlerinage à la Mecque et exprimé sur Facebook son désir de vivre sous la charia et mourir en martyre. Elle est accusée d’avoir rejoint l’EI et s’être installée à Raqqa, en Syrie, alors contrôlée par le groupe djihadiste, et d’avoir épousé un Britannique qui participait à des patrouilles armées du groupe.
Son avocat Michael O’Higgins avait plaidé que la présence de sa cliente dans une zone contrôlée par l’EI ne faisait pas de fait d’elle une membre de l’organisation djihadiste. Il avait jugé inexact de décrire quiconque s’est rendu dans une zone qui était contrôlée par l’EI comme un « combattant étranger », indépendamment du rôle qu’il a effectivement joué.
L’avocat avait ajouté que le seul acte qui « pourrait à la rigueur être considéré comme une forme d’assistance » à l’EI était que Mme Smith avait maintenu un foyer pour son mari. (BFMTV)

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