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Liban-explosion: le gouvernement du Mozambique rejette «toute responsabilité» dans l’explosion du nitrate d’ammonium

Le gouvernement du Mozambique n’est pas responsable de l’explosion de la cargaison de nitrate d’ammonium qui a eu lieu dans le port de Beyrouth au Liban, qui, selon le bilan actuel, a fait 171 morts, plus de 6.500 blessés et près de 300.000 déplacés.

En effet, une semaine après l’explosion meurtrière qui a dévasté le port et la ville de Beyrouth, le gouvernement du Mozambique, pays de destination de la cargaison de nitrate d’ammonium, a donné quelques précisions sur cette commande passée en 2013.  Une entreprise mozambicaine privée, Fabrica de Explosivos de Mozambique (FEM), a expliqué qu’elle avait bien commandé du nitrate d’ammonium à la Géorgie, en 2013, mais que la cargaison ne lui avait jamais été livrée. FEM avait commandé le nitrate d’ammonium à Savaro, une compagnie basée en Géorgie, pour livraison dans le port mozambicain de Beira.

Cargaison géorgienne, bateau moldave

En 2013, le Rhosus, bateau battant pavillon moldave et venant de Géorgie, avait fait escale à Beyrouth, avec à son bord 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium.

Selon la BBC, le Rhosus « a fait escale dans le port de Beyrouth, pour prendre d’autres cargaisons afin de collecter des fonds. Mais lorsque la cargaison, de lourds rouleaux pour la construction des routes, a été chargée, les panneaux du pont du navire ont commencé à se déformer, ce qui a causé un retard ».

Pendant ce retard, les autorités libanaises sont intervenues. Selon la base de données de renseignements de la Lloyd’s List, le navire a finalement été saisi le 4 février 2014, en raison de factures impayées totalisant 100.000 dollars.

Quelques temps plus tard, la cargaison a été placée dans un hangar du port de Beyrouth et le bateau, endommagé, a fini par couler, (selon les sources de sécurité libanaises). Enfin selon l’entreprise Fabrica de Explosivos de Mozambique, la compagnie géorgienne Savaro « a fini par envoyer une nouvelle cargaison à bord d’un autre navire ».

6 années de stockage

On connaît la suite et l’épilogue tragique… « La question qui doit être tranchée n’est pas celle du nitrate d’ammonium en tant que tel, mais du processus de stockage (au port de Beyrouth) et de la raison pour laquelle il a duré aussi longtemps », a expliqué le porte-parole du gouvernement mozambicain, Filimao Suazi, à l’issue d’un conseil des ministres le 11 août 2020. Il s’agit de la première réaction officielle des autorités mozambicaines au désastre survenu le 4 août à Beyrouth. (Médias/Agences)

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