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Ce qui se passe entre l’Ukraine et la Russie : «une tentative de percée ukrainienne repoussée»

(Rome, Paris, 06 août 2024). L’armée ukrainienne a tenté de pénétrer sur le territoire russe depuis la région de Koursk. Les hommes du service frontalier du FSB auraient réussi à empêcher la percée

Les yeux du monde sont rivés sur le Moyen-Orient, dans l’attente de la vengeance imminente de l’Iran contre Israël. La guerre en Ukraine est passée au second plan, mais les combats entre les forces des deux pays se poursuivent sans relâche. Ces dernières heures, l’armée ukrainienne a tenté une percée en territoire russe depuis la région frontalière de Koursk, mais il semble que les hommes du service frontalier du FSB aient réussi à empêcher cette percée. Le ministère russe de la Défense a annoncé que les drones de Kiev avaient été neutralisés à Koursk et à Belgorod. Le bilan officiel global fait état d’au moins un mort et cinq blessés, comme le rapporte «Il Giornale».

L’irruption ukrainienne et les tensions avec Moscou

Le gouverneur par intérim de la région de Koursk, Alekseï Smirnov, a annoncé qu’une nouvelle alerte aux missiles avait été déclarée à la suite de celle liée à une attaque de drone ukrainien qui a blessé cinq personnes tôt ce matin. Des tentatives de percée ennemies ont en revanche été enregistrées dans les districts de Soujan et de Korenevsk, mais les troupes frontalières du Service fédéral de sécurité russe (FSB) ont bloqué l’assaut. «Les unités de défense aérienne en service ont détruit 13 drones au-dessus de la région de Koursk et neuf autres au-dessus de la région de Belgorod», a indiqué le ministère de la Défense de Moscou. Cinq personnes, dont trois enfants, ont été blessées dans la région de Soudja, tandis que le gouverneur de Belgorod a évoqué un décès plus tard après qu’un autre drone a heurté une voiture.

Par ailleurs, la télévision russe a annoncé que l’Ukraine envisageait une attaque contre la Russie lors du défilé naval organisé le 30 juillet dernier à Saint-Pétersbourg à l’occasion de la Journée de la Marine, événement auquel assistait le président Vladimir Poutine. Les autorités russes, une fois informées de «l’opération secrète» de Kiev, auraient contacté les États-Unis pour éviter une escalade du conflit. Les détails de l’opération ukrainienne relèveraient du secret d’État, et c’est pour cette raison que la chaîne n’a toutefois pas fourni davantage de précisions. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déclaré hier que les préoccupations concernant l’attaque présumée étaient telles que le ministre de la Défense Andrei Belousov a contacté le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin au sujet de ces soupçons.

Des espions arrêtés par Kiev

Au total, neuf Ukrainiens agissant prétendument comme espions pour le compte de la Russie ont entre-temps été arrêtés dans le cadre d’une opération menée par le Service de sécurité ukrainien (SBU) contre un réseau d’espionnage actif dans une grande partie du pays. Comme indiqué dans un communiqué des services secrets ukrainiens, les espions ont été arrêtés simultanément lors d’une opération menée dans les villes de Dniepr, Zaporizhia et Soumi ainsi que dans les régions de Donetsk, Odessa et Kirovohrad.

Deux femmes faisaient partie du réseau, l’une fonctionnaire du conseil municipal de Dniepr et l’autre ayant des responsabilités dans la municipalité de Youzhne ; Selon le SBU, les espions ont effectué des tâches telles que la localisation des positions des défenses anti-aériennes et des sous-stations électriques ou l’enregistrement des mouvements des unités de l’armée ukrainienne sur le front oriental. Le FSB a recruté les détenus après leur publication sur les chaînes Telegram pro-Moscou, indique Kiev.

Les enquêteurs du SBU, agissant à l’initiative du bureau du procureur régional de Donetsk, ont saisi des téléphones portables et «des preuves d’activités de renseignements subversives en faveur de la Fédération de Russie», selon le communiqué. Les espions présumés font désormais face à une accusation de trahison qui pourrait être passible de la prison à vie et de la confiscation de leurs avoirs.

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