(Paris, Rome, 07.11.2023). L’Union européenne doit de toute urgence renforcer la sécurité au sein de l’espace Schengen. C’est ce qu’ont écrit les ministres suédois de la Justice, Gunnar Strommer, et de la Migration, Maria Malmer Stenergard, dans une lettre adressée à la Commission européenne et à la présidence tournante espagnole du Conseil de l’UE au sujet de la situation sécuritaire dans l’UE et sur la « nécessité de renforcer d’urgence la coopération » dans ce domaine. Stockholm, a identifié quatre actions, tel que rapporté par le quotidien «Il Tempo».
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Premièrement, «nous devons de toute urgence renforcer la sécurité au sein de l’espace Schengen. Tout en reconnaissant que la libre circulation est un pilier fondamental de la coopération européenne, tous les États membres doivent assumer l’entière responsabilité du contrôle des frontières extérieures».
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«Il est essentiel que les personnes susceptibles de constituer une menace pour nos pays et pour la vie de nos citoyens soient repérées et identifiées lorsqu’elles tentent d’entrer dans l’espace Schengen, et que les personnes qui n’ont pas le droit de rester dans l’UE et dans les États membres de l’espace Schengen soient rapatriées rapidement, en toute sécurité et de manière efficace. Nous devons aborder la question du contrôle des frontières extérieures et analyser la nécessité éventuelle d’un cadre juridique plus efficace», ont-ils écrit.
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Deuxièmement, «nous devons continuer à accentuer l’échange d’informations entre les États membres, en utilisant pleinement les systèmes d’information et les bases de données existants dans l’UE».
Troisièmement, «nous devons poursuivre vigoureusement l’important travail visant à réduire le financement des activités terroristes. L’argent qui finance le terrorisme peut provenir de sources légitimes ou d’activités illégales».
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«Il est donc important d’agir de manière globale et d’impliquer un grand nombre d’acteurs, tant issus des forces de l’ordre que des autorités administratives et du secteur privé».
Quatrième point, pour le gouvernement suédois, «il est de la plus haute importance pour la sécurité globale future de l’espace européen que l’UE parvienne à un accord sur le Pacte européen sur la migration et l’asile. Répondre à la dimension extérieure des défis migratoires requiert un large éventail d’actions et d’efforts à long terme », y compris «une politique de retour efficace».
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Enfin, rappelant l’attentat de Bruxelles du 17 octobre, les ministres ont souligné qu’«il est inacceptable qu’une personne puisse à nouveau séjourner illégalement sur le territoire de l’UE et de l’espace Schengen pour planifier et commettre un acte terroriste» et que «tout doit être mis sur la table pour rendre cela impossible».
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Dans ce contexte, ils ont précisé qu’ils suggéreraient à la présidence espagnole de l’UE d’inclure le thème de la lutte contre le terrorisme et les questions de la lettre à l’ordre du jour du prochain Conseil «Justice et Affaires intérieures» à Bruxelles, en décembre.
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