(Rome, 18.10.2023). La guerre entre Israël et le Hamas est sur le point de prendre de l’ampleur, et le front le plus chaud est celui du Liban. Le chef du conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safi-Eddine, lors d’une manifestation dans un quartier de la banlieue de Beyrouth, a annoncé que la milice était prête à prendre les armes après l’attaque contre l’hôpital de Gaza : « Il y a des dizaines de milliers de nos partisans qui sont prêts, le doigt sur la gâchette et à aller au martyre », a-t-il dit, tel que rapporté par le quotidien «Il Tempo».
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« L’attaque contre l’hôpital était préméditée. Il n’y a pas eu d’erreur, Joe Biden ne s’est même pas excusé. Benyamin Netanyahu lui a dit qu’Israël n’avait pas pris pour cible l’hôpital et il l’a cru. Dans les prochains jours, nous répondrons à ce nouveau mensonge. À Biden, à Netanyahu et aux hypocrites européens, nous disons : méfiez-vous. Quelle que soit l’erreur que vous commettez avec notre résistance, vous recevrez une réponse tonitruante plus forte que la vôtre », a martelé le haut responsable du Parti de Dieu, allié de l’Iran, s’adressant à une foule de partisans du mouvement djihadiste chiite rassemblés dans la banlieue sud de Beyrouth pour condamner l’attaque de l’hôpital de Gaza, qu’ils attribuent à Israël.
La perspective apocalyptique d’une entrée en scène du Hezbollah inquiète particulièrement les Libanais. D’autant plus qu’elle répond uniquement aux intérêts étrangers au détriment des intérêts du Liban et des Libanais, qui n’ont pas encore pansé les blessures de l’épisode similaire de l’été 2006, écrit l’hebdomadaire français «Valeurs Actuelles». Les provocations, ces derniers jours, à travers le lancement de missiles depuis le Sud-Liban vers le nord d’Israël, répondent en effet à la stratégie iranienne mise en place depuis le milieu des années 2000 et la chute du régime de Saddam Hussein, dans l’objectif de créer l’«empire perse» plus communément connu sous le nom de « croissant chiite », s’étendant de la Caspienne jusqu’à la Méditerranée.
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Bien que l’Iran s’appuie essentiellement sur les factions chiites en Irak et en Syrie, sa force de frappe demeure le Hezbollah au Liban, armé et financé par la force Al-Qods des gardiens de la révolution.
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Il compte également sur le Hamas et le Djihad islamique à Gaza et depuis peu en Cisjordanie, bien qu’ils soient sunnites. Les tentacules de la pieuvre iranienne s’étendent également jusqu’au Golfe, et plus particulièrement au Yémen, poursuit l’hebdomadaire français.
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