(Rome, Paris, 03.04.2023). Les rumeurs sur l’état de santé critique de Ramzan Kadyrov et sur l’organisation de la succession à Grozny s’intensifient, après que le président tchétchène n’a pas assisté au discours de Poutine à la nation le 21 février et que, quelques jours plus tard, le 3 mars, le président russe a reçu au Kremlin son fils Ahmad, âgé de 17 ans (qui porte le même nom que son grand-père, le militant indépendantiste qui a ensuite rejoint les Russes) accompagné de Ruslan Edelgeriyev (l’envoyé spécial du Président de la Fédération de Russie pour les changements climatiques).
A lire : Qui est Kadyrov, le féroce leader tchétchène protégé par Poutine
Nombreux sont ceux qui ont associé l’épisode à celui où, en 2004, Poutine avait reçu, peu après l’assassinat d’Ahmad Kadyrov, son fils Ramzan. En septembre dernier, le neveu d’Ahmad Kadyrov a été nommé assistant du président tchétchène puis président de la section tchétchène de l’organisation poutinienne « Mouvement des premiers », comme le rapporte le quotidien italien «Il Tempo».
Selon Bild, le père Kadyrov souffre d’un grave problème rénal. Un néphrologue aurait été envoyé d’Abou Dhabi pour le soigner. Une autre théorie rapportée par les blogs parle d’un empoisonnement de Kadyrov. Mais le 13 mars, Kadyrov s’était envolé pour Moscou pour rencontrer Poutine afin de faire taire les rumeurs : « Je suis désolé de décevoir ceux qui nourrissent l’espoir que je suis incurablement malade », avait-il déclaré à l’époque.
Il y a quelques années, des sources du cercle de Kadyrov ont parlé à « Novaya Gazeta » de la maladie du président, avec un taux de mortalité de 30%. Depuis juin dernier, sa maladie s’est rapidement aggravée. Ce qui, selon les sources du journal russe, peut entraîner des douleurs atroces qui empêchent de dormir et ne peuvent être traitées même avec les analgésiques les plus puissants, ainsi qu’un dysfonctionnement des reins et des poumons. L’activité de Kadyrov a sensiblement diminué. En juin dernier, les trois fils de Kadyrov, Ahmad, Adam et Zelimkan, ont commencé à assister à des réunions du gouvernement et à des visites dans la république, et ont même été envoyés dans les zones de guerre en Ukraine, selon les médias locaux.