Mogadiscio: attaque d’un hôtel, au moins 10 morts

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Au moins dix personnes ont été tuées et une dizaine blessée dimanche 16 août dans l’attaque d’un hôtel de Mogadiscio fréquenté par des responsables gouvernementaux, a indiqué un responsable de sécurité du gouvernement somalien. L’attaque a débuté par l’explosion d’une voiture piégée près de l’hôtel Elite sur la plage du Lido, fréquenté par les dirigeants somaliens, puis des hommes armés ont investi l’établissement où des coups de feu ont été entendus.

« Il y a encore des tirs sporadiques dans l’hôtel, et selon les premières informations reçues, il y a 10 morts et plus de 10 blessés », selon ce responsable. Il a ajouté que « le bilan des morts » pouvait encore augmenter car l’explosion qui a précédé l’attaque de l’établissement par des hommes armés « a été massive » et il y a « des otages dans l’hôtel ». Une compagnie privée, Aamin-Ambulance, a chiffré le nombre de blessés à au moins 28. « Il y a eu l’explosion d’une voiture piégée ciblant l’hôtel Elite sur la plage du Lido » et « il y a des coups de feu importants à l’intérieur de l’hôtel », avait auparavant déclaré Adan Ibrahim, officier de police dans la zone. Des témoins ont confirmé que l’attaque de l’hôtel Elite avait débuté par une forte explosion et qu’ensuite des gens fuyaient en courant le secteur de l’établissement où des coups de feu étaient entendus.

L’attaque revendiquée par les jihadistes shebab

Ce type d’opération porte la marque de celles habituellement menées par les jihadistes shebab dans la capitale somalienne. « L’explosion a été très forte et j’ai vu de la fumée dans la zone, c’est le chaos et les gens fuient les bâtiments alentour », selon l’un de ces témoins, Ali Sayed Adan. Les shebab ont revendiqué l’attaque dans un communiqué à SITE, groupe de surveillance des sites islamistes, affirmant que leurs « martyrs » avaient «pris le contrôle de l’hôtel» et qu’ils avaient infligé « de lourdes pertes » aux personnes qui y étaient présentes. Parmi les morts figure au moins un haut fonctionnaire du ministère de l’information, Abdirasak Abdi, selon l’un de ses collègues, Hussein Ali.

La Somalie a plongé dans le chaos après la chute du régime militaire du président Siad Barre en 1991, suivie d’une guerre de chefs de clans et de la montée en puissance des shebab.