Nouvel échec des négociations après un non d’Israël aux propositions du Hamas

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(Paris, Rome, 14 février 2024). Un nouvel échec dans les négociations a suscité une réaction désespérée de la part des familles des prisonniers, selon lesquelles la décision de Netanyahu de ne pas revenir à la table signifie leur «condamnation à mort»

Nouvel arrêt des négociations pour la libération des otages détenus par le Hamas et un cessez-le-feu à Gaza : Israël ne laissera pas ses représentants retourner au Caire, où les négociations se poursuivent depuis des jours, jusqu’à ce que le Hamas modifie ses conditions sur la libération des otages, rapporte l’agence «AGI». « Israël n’a reçu aucune nouvelle proposition du Hamas au Caire sur la libération des otages », indique le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu. « Il ne cédera pas aux exigences délirantes du Hamas ». Seul « un changement dans les positions du Hamas permettra de faire avancer les négociations », affirme le gouvernement de Tel-Aviv.

L’énième revers des négociations, menées par les chefs des renseignements israéliens, le chef de la CIA et les services égyptiens avec la médiation du Qatar et qui semblaient ces dernières heures plus proches d’une conclusion, a suscité une réaction désespérée de la part des familles des otages, pour lesquelles la décision de Netanyahu de ne pas revenir à la table des négociations signifie « la condamnation à mort » des otages toujours aux mains du Hamas. Le Forum des familles d’otages, qui représente les familles de la plupart des prisonniers restants à Gaza, se dit « abasourdi » par la décision d’«entraver» les pourparlers en cours, ajoutant qu’«il semble que certains membres du gouvernement aient décidé de sacrifier la vie des otages en l’admettant». Cette décision marquerait leur «condamnation à mort».

La tension dans la zone reste très élevée et le risque d’escalade est important : des avions de chasse de Tsahal ont en effet mené des « raids étendus sur le Liban », en réponse aux tirs de roquettes du Hezbollah.

La situation à Gaza reste dramatique, alors que plane le spectre d’un projet israélien d’offensive massive à Rafah, au sud de la bande, rendant la situation encore plus grave. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que la situation dans les hôpitaux de Gaza est désormais intenable et accuse Israël d’entraver les missions d’acheminement de l’aide. « Les opérations militaires à Rafah pourraient conduire à un massacre à Gaza » et à la « mort définitive » des opérations humanitaires, a ajouté Martin Griffiths, secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence.

Le Président français Emmanuel Macron a pour sa part demandé à Netanyahu d’arrêter ses opérations à Gaza car la « situation humanitaire » est « intolérable ». Le Président Macron, qui s’est joint aux voix de dizaines de pays, des États-Unis au Royaume-Uni, de la Chine à l’UE, a également exprimé à Netanyahu « la ferme opposition de la France » à une offensive israélienne à Rafah et a parlé de l’«extrême urgence» pour parvenir à un accord « sans plus attendre » sur un cessez-le-feu.