(Roma, Paris, 09.08.2023). Deux hommes ont été tués ce soir lors de heurts entre des habitants d’une localité chrétienne à l’est de Beyrouth et des membres du Hezbollah.
L’incident est survenu après qu’un camion du Hezbollah (…) se soit renversé dans la ville symbolique de Kahalé, où des personnes en civil ont par la suite formé un cordon de sécurité autour du camion, une fois les habitants soupçonnaient qu’il transportait des armes.
Les hommes en civil ont tiré en direction des habitants rassemblés autour du camion, blessant l’un d’entre eux, Fadi Bejjani, qui est décédé des suites de ses blessures.
De source locale a affirmé qu’un membre du Hezbollah avait été blessé lors d’échanges de tirs avec des habitants de cette localité symbolique, le Hezbollah confirmant sa mort. Ce dernier a affirmé que « des hommes armés appartenant à des milices (sans préciser lesquelles), présentes dans la zone avaient attaqué les personnes qui se trouvaient dans le camion ». « Ils ont commencé par lancer des pierres, puis ont ouvert le feu, blessant l’un des frères qui gardaient le camion », a poursuivi le communiqué, précisant que l’homme a péri après avoir été transporté à l’hôpital.
Selon les médias locaux, les habitants de Kahalé ont décidé de bloquer la route en signe de protestation. A ce stade, les services de renseignement de l’armée ont été dépêchés sur les lieux de l’incident. Ils ont dispersé les habitants en procédant à des tirs en l’air. Les églises de la localité ont sonné le tocsin et les habitants rassemblés ont tenté d’empêcher l’armée déployée sur le terrain de remorquer le camion et de rouvrir la route à la circulation.
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Le député du bloc parlementaire du parti souverainiste, les Forces libanaises «FL», Pierre Bouassi, a dénoncé l’incident et a appelé les forces de sécurité et les responsables politiques à assumer leurs responsabilités face à cette situation critique.
Pour sa part, Mark Daou, député de la région d’Aley a appelé la justice à ouvrir une enquête et à « arrêter immédiatement toutes les personnes impliquées ».
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Il convient de rappeler que le Hezbollah, une milice pro-iranienne, est la seule formation libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile au nom de la « résistance contre Israël », et non dans les quartiers résidentiels de la capitale, Beyrouth.
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