(Rome, Paris, 22.07.2023). La Russie subit selon toute vraisemblance de lourdes pertes en Ukraine, mais souhaite éviter une nouvelle mobilisation. La Douma a réagi en adoptant une loi augmentant considérablement l’âge de la conscription.
On ne sait pas combien de soldats la Russie a réellement perdus dans la guerre en cours en Ukraine. Toutefois, il est probable qu’ils soient beaucoup plus nombreux que ne le suggère la propagande officielle, rapporte le quotidien «Blue News».
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Pas plus tard que la semaine dernière, une analyse des données provenant des médias russes indépendants a estimé qu’au moins 47.000 soldats russes ont jusqu’à présent été tués. S’il s’avère vrai, il s’agit d’un chiffre, trois fois supérieur à celui de la guerre soviétique en Afghanistan qui a duré de 1979 à 1989.
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Dans le même temps, les forces armées ukrainiennes signalent un « important renforcement des troupes russes » près de Kupyansk. Quelque 100.000 soldats, 900 chars, plus de 550 pièces d’artillerie et 370 lance-roquettes multiples indiquent une offensive majeure prévue sur Kharkiv.
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En tout cas, l’armée russe a grand besoin de nouveaux soldats. Cela est également démontré par une nouvelle loi approuvée par la Douma mardi. Dans cette loi, le Parlement a relevé de manière significative l’âge maximum de la conscription pour le service militaire.
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Comme l’a rapporté l’ORF (Austrian Broadcasting Corporation), la loi affecte les réservistes qui se sont inscrits à une formation régulière rémunérée après leur service militaire.
Selon l’ORF, la Chambre des communes a relevé la limite d’âge pour les hauts gradés de 65 à 70 ans. Les autres officiers peuvent désormais servir jusqu’à 65 ans, les sous-officiers jusqu’à 60 et tous les autres grades jusqu’à 55 au lieu de 45.
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Les hommes qui ont terminé leur service sans autre engagement peuvent désormais être appelés jusqu’à 40, 50 ou 55 ans selon la catégorie. Dans tous les cas, la limite d’âge a été relevée de cinq ans, précise la Douma.
L’âge du service militaire a déjà été relevé
L’âge maximum du service militaire avait déjà été relevé de 27 à 30 ans, toujours selon l’ORF. En outre, il est devenu plus difficile pour les jeunes hommes d’éviter d’être appelés : depuis avril, les avis de conscription ne doivent plus être remis en main propre, mais peuvent également être envoyés par voie électronique. Tous les conscrits enregistrés en ligne ne peuvent pas quitter la Russie tant qu’ils ne se sont pas présentés à l’armée.
Il convient de rappeler que Moscou avait annoncé en septembre sa première mobilisation depuis la Seconde Guerre mondiale au lendemain de la guerre en Ukraine. Selon les chiffres officiels, un peu plus de 300.000 soldats ont été enrôlés.
Moscou fait état d’une «masse importante» de volontaires
Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a également annoncé que le nombre de soldats professionnels et de conscrits passerait d’un total de 1,15 million à 1,50 million.
Les projets de mobilisation supplémentaire, qui font souvent l’objet de spéculations, ont jusqu’à présent été officiellement démentis par Moscou. Les nouveaux militaires temporaires, liés au ministère de la Défense par un contrat, sont bien suffisants pour les besoins du front.
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En juin, le même ministère a annoncé qu’il avait élargi le nombre des bureaux de recrutement des volontaires pour l’effort de guerre en Ukraine. Il y a maintenant plus de points et plus d’instructeurs travaillant avec les candidats. Le nombre de candidats qui «veulent lier leur vie au service militaire» a augmenté «de manière significative», a-t-il déclaré.
Des méthodes douteuses
Toutefois, des doutes subsistent quant à l’efficacité réelle des mesures. Selon les recherches d’un portail russe indépendant, rapportées par « Deutschlandfunk », le Kremlin fait pression sur les entreprises de construction moscovites, afin de désigner des volontaires parmi leurs ouvriers pour partir en guerre en Ukraine. En retour, elles recevraient des commandes commerciales de la ville.
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De même, selon «Frankfurter Rundschau», le ministère de la Défense recrute toujours des prisonniers condamnés pour la guerre en Ukraine et serait également à la recherche de combattants de l’État islamique.