Emmanuel Macron: la réduction de la présence militaire française en Afrique n’est «ni un retrait, ni un désengagement»

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(Roma, Paris, 02.03.2023). En déplacement au Gabon jeudi, le président français a appelé à « adapter le dispositif » militaire en redéfinissant les « besoins » des pays partenaires.

Quelle présence militaire de la France en Afrique ? En déplacement à Libreville au Gabon, Emmanuel Macron a assuré, jeudi 2 mars, que la réorganisation du dispositif militaire français sur le continent ne constituait « ni un retrait, ni un désengagement ». Il s’agit « d’adapter un dispositif », en redéfinissant les « besoins » des pays partenaires et en offrant « plus de coopération et de formation », a-t-il déclaré devant la communauté française dans la capitale gabonaise.

Deux jours avant le lancement de sa tournée en Afrique, lundi, Emmanuel Macron avait déjà fait état d’une « diminution visible » dans les prochains mois « des effectifs militaires français en Afrique », concentrés depuis dix ans sur la lutte contre le djihadisme au Sahel. Cette évolution s’accompagnera d’une « montée en puissance dans [les bases militaires françaises] de nos partenaires africains » et d’un « effort accru de la France en matière de formation et d’équipement ». La France déploie encore plus de 4.000 militaires dans la région, notamment au Niger et au Tchad.

La fin du « pré carré » français en Afrique de l’Ouest

Depuis août 2022, l’armée française a été poussée hors du Mali et du Burkina Faso par les juntes au pouvoir dans ces deux pays. Le Burkina a aussi dénoncé mardi un « accord d’assistance militaire » signé en 1961 avec la France, au lendemain de l’indépendance du pays.

Emmanuel Macron a appelé lundi à la fin du « pré carré » français en Afrique de l’Ouest et a promis de nouveaux partenariats sur le continent. « Cet âge de la Françafrique est bien révolu et j’ai parfois le sentiment que les mentalités n’évoluent pas au même rythme que nous quand je lis, j’entends, je vois qu’on prête encore à la France des intentions qu’elle n’a pas, qu’elle n’a plus », a-t-il insisté jeudi devant la communauté française au Gabon.

(Francetvinfo)