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Italie: Lombardie-Régionales, la coalition des droites triomphe. Un scrutin conforte la présidente du Conseil

Giorgia Meloni remporte haut la main son premier test électoral. Oubliant rapidement que près de 60 % des électeurs ont déserté les urnes, la présidente du Conseil se félicite de la large victoire des candidats de droite. Le président sortant de la Lombardie, Attilio Fontana, membre de la Ligue, est réélu avec plus de 50 % des voix. Score identique pour Francesco Rocca, soutenu par l’ensemble des partis de la coalition des droites au pouvoir, qui triomphe dans le Latium, jusqu’ici gouverné par la gauche. Cette dernière est incapable d’opposer un front uni tandis que sa principale force, le Parti démocrate, est en congrès pour désigner son nouveau leader.

Une droite pragmatique

La présidente du Conseil savoure son triomphe. Avec ces deux victoires, la coalition des droites est à la tête de 15 des 20 régions italiennes, en plus du gouvernement central. Elle dirige surtout les deux régions les plus importantes du pays : la Lombardie, avec sa capitale économique Milan, et le Latium avec Rome. Le parti de Giorgia Meloni, Fratelli d’Italia, continue de profiter de la vague qui a permis son succès historique lors des élections législatives de septembre dernier.

Caracolant en tête des sondages avec près de 30 % d’opinions favorables, il renforce son hégémonie sur le camp conservateur sans pour autant humilier ses alliés de la Ligue, Matteo Salvini, et de Forza Italia, Silvio Berlusconi. « Ces élections représentent avant tout un vote de confiance des Italiens envers le gouvernement », a commenté le ministre des Affaires étrangères et vice-président du Conseil, Antonio Tajani.

Une opposition presque inexistante

La gauche paie son éternelle incapacité à s’unir face à une droite pragmatique, qui sait taire ses divisions à la veille des scrutins. Elle est surtout entravée par une série de rivalités internes. Celle entre le M5S et le Parti démocrate, d’abord. Au coude à coude dans les sondages, ils se disputent le titre de principale force d’opposition et s’interdisent toute stratégie commune cohérente. Unis, ils auraient néanmoins été toujours nettement devancés par la coalition des droites.

L’autre grande rivalité qui nuit au camp progressiste est celle qui se joue au sein du Parti démocrate. Il désignera son leader à la fin du mois et se préoccupe plus de la compétition entre ses différents courants qu’à arracher un succès hypothétique aux élections régionales. « Ses idées sont pour l’instant vieillottes et éculées, estime le politologue Giovanni Orsina. Le PD marche sur la ligne de fracture sociale qui se creuse en Occident et en Italie depuis le début du XXIe siècle. Celle entre centres urbains et périphéries, entre gagnants et perdants de la globalisation. Il n’arrive pas à élaborer des idées neuves. Le risque est de succomber, pris en tenaille entre le parti centriste de Matteo Renzi et le M5S de Giuseppe Conte, qui se revendique comme la véritable gauche ».

(Les Echos)

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