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RDC: les Casques bleus de l’ONU abandonnent la base de Rumangabo au Nord-Kivu

(Paris, 04 novembre 2022). Les Casques bleus de l’ONU abandonnent la base de Rumangabo au Nord-Kivu. La MONUSCO affirme qu’il s’agit d’un retrait stratégique, mais c’est une reddition face au M23, qui acquiert désormais des infrastructures clés à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda

Les casques bleus de la mission MONUSCO en République démocratique du Congo (RDC) quittent la base de Rumangabo (Nord-Kivu) dans l’est du pays africain, suite à des récentes attaques en répétition. Ils ont annoncé leur retrait en précisant qu’il s’agissait d’un « retrait stratégique et tactique suite à des consultations avec des partenaires pour préparer ensemble les prochaines étapes ». Selon le média italien «Difesa & Sicurezza», ce départ ressemble cependant à une capitulation devant les rebelles du groupe M23, qui sont de plus en plus puissants dans la zone et qui pourront désormais prendre le contrôle d’une infrastructure fondamentale, située près des frontières entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda. Cela entraînera une nouvelle détérioration de la sécurité dans l’ensemble du quadrant, ainsi que de graves atteintes à la réputation des casques bleus de l’ONU. En outre, la tâche déjà lourde du contingent militaire régional (composé du Kenya, du Burundi, de l’Ouganda et du Soudan du Sud), qui vient de se déployer dans le pays visant à neutraliser la guérilla, risque de se compliquer.

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Selon de sources locales, la MONUSCO dit vouloir rester mobilisée aux côtés des Forces armées de la république démocratique (FARDC) et pour protéger les civils. Samedi dernier, le Général Benoit Olivier Chavanat, commandant adjoint de la force de la MONUSCO, affirmait que les casques bleus patrouillent le long de la RN2 afin de rétablir la liberté de circulation pour les besoins humanitaires depuis Goma jusqu’à Rutshuru.

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