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Le Secrétaire de l’OTAN Jens Stoltenberg: «la guerre peut durer des mois, voire des années»

(Paris, 6 avril 2022). Au cours de la conférence de presse, il a également évoqué l’éventuelle adhésion de la Finlande et de la Suède. Le ministre japonais des Affaires étrangères a également participé à la réunion

« Nous devons être réalistes et réaliser que cela peut durer longtemps, pendant de nombreux mois, voire des années. Et c’est pourquoi nous devons également être préparés pour le long terme, tant en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine, que les sanctions et le renforcement de nos défenses ». C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à son arrivée à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Alliance, comme le rapporte le site de la chaine italienne «Rai News».

« La guerre, a-t-il ajouté, peut durer des mois, voire des années, nous devons donc être prêts, à la fois en soutenant l’Ukraine avec des sanctions (contre Moscou, ndlr) et en renforçant notre défense. Mais au-delà de sa fin, nous avons vu la volonté de Poutine de recourir à la force pour atteindre ses objectifs, et cela aura des effets à long terme auxquels les alliés de l’OTAN devront faire face. Aujourd’hui, nous allons donc travailler sur le nouveau concept stratégique, qui devra être lancé lors du sommet de Madrid et qui devra tenir compte de cette nouvelle réalité ». A cet égard, Stoltenberg a noté que les alliés devront réagir aux nouveaux risques « posés par la Russie », à la réalité d’«une Chine de plus en plus forte» et aux défis posés par «Moscou et Pékin réunis».

Et M. Stoltenberg d’ajouter : L’OTAN n’a aucune indication que la Russie « a changé son ambition de contrôler toute l’Ukraine et de réécrire l’ordre international : nous devons être réalistes, nous devons être préparés pour le long terme. Le conflit peut durer longtemps ».

 Lors de la conférence de presse, Stoltenberg a déclaré que l’OTAN reste « ouverte », que l’élargissement a été un grand succès, qu’il a contribué à répandre la démocratie, le droit, la stabilité et la paix dans toute l’Europe, et qu’il appartient au pays qui veut y adhérer et aux 30 États membres, de décider des questions d’adhésion. « La Russie, comme aucun autre pays, n’a pas de droit de veto ». Quant à l’éventuelle entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, le secrétaire général a déclaré que dans l’intervalle, « c’est aux deux pays de décider s’ils demandent ou non leur adhésion ». Dans ce cas « nous respecterons cette décision. J’attends de tous les alliés qu’ils les accueillent, étant donné que la Suède et la Finlande sont nos plus proches partenaires ». En réfléchissant à franchir ou non ce pas, la Finlande devance la Suède : les observateurs estiment que si la Finlande prenait cette décision, la Suède n’aurait d’autre choix que de suivre. Même en ce qui concerne la Géorgie « la porte de l’OTAN reste ouverte ».

« Nous avons chaleureusement accueilli la participation du ministre japonais des Affaires étrangères à la réunion de l’OTAN. Cela témoigne le partenariat solide entre le Japon et l’OTAN. Le Japon est un partenaire de l’OTAN depuis de nombreuses années. Même si le Japon et l’OTAN sont géographiquement éloignés, nous partageons les mêmes valeurs, nous partageons les mêmes défis », a déclaré Stoltenberg. « Nous devons donc travailler plus étroitement ensemble, à la fois pour protéger nos valeurs fondamentales mais aussi, par exemple, pour relever les défis posés par une Chine plus affirmée et du fait que la Chine dispose désormais du deuxième budget de défense le plus important au monde, et investit massivement dans de nouveaux équipements militaires. Nous devons donc également coopérer avec nos partenaires en Asie-Pacifique et travailler ensemble sur des questions telles que la sécurité maritime, la cybernétique et d’autres domaines dans lesquels nous avons un intérêt commun pour le Japon ».

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