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France-terrorisme: 5 femmes interpellées à Béziers par crainte d’une action violente

Alors qu’une femme était soupçonnée de vouloir passer à l’acte, elle a été interpellée en compagnie d’autres personnes présentes lors de l’intervention de la DGSI.

Cinq femmes ont été interpellées dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 avril à Béziers, dont une soupçonnée d’avoir voulu commettre une action violente, a appris l’AFP de sources proche de l’enquête et judiciaire, confirmant une information du Point.

Ces interpellations ont été effectuées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) sur la base d’éléments laissant craindre une action violente, a-t-on expliqué de source proche de l’enquête, en soulignant que les gardes à vue venaient de débuter et qu’il s’agissait de déterminer la nature du projet éventuel.

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour « association de malfaiteurs terroriste ». Une source judiciaire a précisé à l’AFP qu’une seule des interpellées était soupçonnée de vouloir commettre une action violente. Les quatre autres femmes interpellées, la mère et trois sœurs de la personne initialement visée par l’opération, l’ont été parce qu’elles étaient présentes au domicile, a indiqué la source judiciaire. De même source, au moins l’une des sœurs est mineure.

Des femmes radicalisées

D’après Le Point, ces interpellations ont été réalisées « dans le quartier populaire de La Dévèze », au sud-est de Béziers. L’hebdomadaire a également indiqué, citant une source locale, que ces femmes « étaient connues pour être radicalisées et, concernant certaines d’entre elles, pour avoir visionné des vidéos » du groupe État islamique.

En déplacement dans le Nord, le ministre de l’Intérieur a fait valoir que « la menace terroriste » en France était « extrêmement forte », en rappelant ses consignes de vigilance accrue données aux préfets pour ce week-end de Pâques.

« La DGSI, par son travail de renseignement d’une grande efficacité sait se prémunir d’attaques le plus possible sur notre territoire national », a poursuivi Gérald Darmanin, ajoutant : « Je ne sais pas encore si c’est un attentat déjoué mais des menaces graves étaient concordantes et c’est à bon droit que la DGSI, sous mon autorité et (celle de) la justice, est intervenue ». Même si les actions terroristes d’inspiration djihadiste sont très majoritairement perpétrées par des hommes, des femmes ont déjà été condamnées en France pour de tels actes.

Quatre femmes devenues le « visage du jihad au féminin » selon le parquet antiterroriste à l’époque, dont Ornella Gilligmann et Inès Madani qui avaient tenté de faire exploser une voiture près de Notre-Dame de Paris en 2016, avaient ainsi été condamnées aux assises en 2019 à des peines allant jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Le procès en appel d’Inès Madani et de Mohamed Lamine Aberouz doit se tenir en mai à Paris. (Huffingtonpost)

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