Libye: le chef de l’Etat islamique soupçonné d’avoir kidnappé des Italiens à Sebrata capturé

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L’homme fort de l’est de la Libye a annoncé une opération réussie ciblant le « leader le plus en vue » de l’EI en Libye, surnommé Abou Omar.

Les forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, ont annoncé ce dimanche l’arrestation à Oubari d’un des principaux responsables de l’organisation État islamique (EI) dans le pays, lors d’une opération menée à l’aube dans cette ville méridionale.

Selon un communiqué d’Ahmad al-Mesmari, porte-parole de Haftar, les forces du maréchal ont mené une opération ciblant le « leader le plus en vue » de l’EI en Libye, Mohamed Miloud Mohamed, surnommé Abou Omar, qui a abouti à son arrestation. En 2015, Abou Omar faisait partie des principaux responsables de l’EI en Libye quand le groupe a pris le contrôle de la ville de Syrte, dans le centre du pays, selon le communiqué. L’EI avait à l’époque fait du fief de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi son bastion dans ce pays d’Afrique du Nord, entraînant des combattants et planifiant des attaques, en Tunisie voisine notamment, avant d’en être chassé en 2016.

Qualifié de « dangereux terroriste », Abou Omar entretenait des « liens étroits » avec Abou Moaz al-Iraqi, le chef de l’EI en Libye, tué en septembre dernier par les forces de Haftar, est-il précisé dans le texte. Il est aussi accusé d’avoir enlevé quatre ingénieurs italiens en 2016, libérés après paiement d’une rançon estimée à quatre millions d’euros, d’après la même source. Des médias locaux ont diffusé ce dimanche des images montrant une maison détruite selon eux par une frappe aérienne dans la ville désertique d’Oubari, située à 900 km au sud de Tripoli. Les forces de Haftar n’ont fait référence à aucune frappe aérienne.

La Libye a sombré dans le chaos après la révolte populaire ayant provoqué la chute du régime de Kadhafi en 2011. Une crise politique majeure – avec des autorités rivales dans l’est et dans l’ouest du pays -, combinée à une désintégration de l’appareil sécuritaire, a favorisé l’émergence de groupes djihadistes comme l’EI. Après la perte de Syrte et de Derna en 2018, autre fief djihadiste dans l’Est, l’EI a été considérablement affaibli mais ses membres se sont repliés dans le désert ou se sont fondus dans la population sur la côte méditerranéenne. Un nouveau gouvernement de transition a récemment été mis sur pied pour unifier les institutions du pays et doit prêter serment lundi. (Le Figaro/Nova News)