USA-Israël: la coopération se poursuit

0
391

(Rome le 18 février 2021). Lors de la première conversation téléphonique depuis l’investiture du président américain, Joe Biden a confirmé au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, le soutien de Washington aux récents accords de normalisation et sa volonté de faire des efforts pour promouvoir la paix au niveau régional.

La première conversation téléphonique entre Biden et Netanyahu a eu lieu le 17 février, après que des questions se soient posées les semaines précédentes sur la raison pour laquelle le président américain n’avait pas encore eu de contact avec le Premier ministre d’Israël. Washington, pour sa part, a démenti à plusieurs reprises les rumeurs selon lesquelles le chef de la Maison Blanche hésitait à s’entretenir avec Tel Aviv, à la lumière des relations étroites entre Netanyahu et l’ancien président américain, Donald Trump, qui n’avait contacté le dirigeant israélien que deux jours après son investiture. Cependant, selon les informations rapportées par la présidence américaine, Netanyahu a été le premier dirigeant du Moyen-Orient à avoir des contacts avec le président nouvellement élu, ce qui souligne la pertinence de l’axe américano-israélien, encore renforcé avec l’administration précédente.

Au cours de la conversation téléphonique du 17 février qui a duré environ une heure, la Maison Blanche a déclaré que le président Biden avait fait savoir à son interlocuteur qu’il avait l’intention de renforcer la coopération en matière de défense avec Israël et a souligné son engagement à soutenir la sécurité du pays du Moyen-Orient, à la lumière de la relation historique qui unit les deux partenaires. Dans le même temps, les États-Unis ont exprimé leur volonté de continuer à soutenir les accords de normalisation conclus ces derniers mois entre Israël et certains pays arabe et islamique, et à faire des efforts pour ramener la paix dans la région, en tenant également compte du conflit israélo-palestinien. Washington et Israël ont ensuite réitéré la nécessité de continuer à se consulter sur les dossiers régionaux, y compris les questions concernant l’Iran. Le bureau de la présidence du gouvernement israélien a également confirmé que Biden et Netanyahu avaient discuté des récents accords de paix, des menaces et des défis posés par Téhéran, mais aussi de la pandémie de Covid-19, réitérant leur volonté de renforcer davantage les liens entre leurs pays.

C’était l’ancien président américain Trump, par l’intermédiaire de son conseiller principal, Jared Kushner, et de l’envoyé américain, Avi Berkowitz, qui a promu les accords de normalisation entre Israël et divers pays du monde arabe, y compris les Émirats arabes unis. (EAU), Bahreïn et le Maroc, auxquels s’ajoutaient également le Soudan et le Bhoutan, ce qui signifiait la reconnaissance officielle de l’État d’Israël. À cet égard, Washington a accueilli la cérémonie de signature des premiers accords, y compris l’accord d’Abraham concernant Abou Dhabi, le 15 septembre 2020, dans lequel Israël s’est engagé à suspendre l’annexion des territoires palestiniens de Cisjordanie, comme annoncé précédemment, bien que le Premier ministre israélien Netanyahu, ait précisé qu’il avait simplement décidé de «reporter» l’annexion dans le cadre de l’accord avec les EAU.

Dans le même temps, le 28 janvier 2020, Trump a annoncé le soi-disant «accord du siècle», un plan de paix visant à mettre fin au conflit israélo-palestinien, précédemment promu par son conseiller et gendre Jared Kushner. Le projet, décrit en 181 pages, s’il est effectivement mis en œuvre, pourrait accorder à Israël le contrôle d’une Jérusalem unifiée, reconnue comme sa capitale, ainsi que préserver les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens actuels, qui comprennent la Cisjordanie et Gaza. En outre, un investissement international de 50 milliards de dollars est prévu pour construire une nouvelle entité para-étatique palestinienne, avec sa propre capitale, Al-Qods, qui comprendrait certaines des zones extérieures de Jérusalem-Est. Un tel para-État n’aurait pas d’armée permanente et serait tenu de respecter une série de paramètres liés à la sécurité, périodiquement vérifiés par Israël.

Piera Laurenza. (Sécurité internationale)