L’ex-ministre tunisien des Réformes, Toufik Rajhi, a annoncé mercredi 12 février que son pays avait repris les négociations avec le FMI autour de l’assistance financière dont il bénéficie.
Selon le quotidien Al-Quds Al-Arabi du 13 février, le Fonds Monétaire International attend la formation du gouvernement tunisien afin d’y dépêcher une délégation et entamer les discussions en vue de débloquer la 7ème tranche de l’assistance financière. Tunis a déjà bénéficié de 1,6 milliard de dollars d’aides. La prochaine étape devrait ainsi porter sur 1,2 milliard supplémentaires. Mais cette aide dépendra des réformes que la Tunisie devrait engager, selon l’organisation financière internationale, afin de réduire ses déficits budgétaires, stabiliser l’endettement public en dessous du seuil de 70% du PIB et maîtriser l’inflation. A cet égard, le quotidien rappelle que la Tunisie a réussi à maintenir le déficit de ses comptes courants à moins de 9% de son PIB. Mais le pays cumule les déficits budgétaires depuis la chute du régime Ben Ali en 2011. Les gouvernements successifs ont échoué à inverser la courbe, car, selon plusieurs économistes, la relance économique dépend de la stabilité sécuritaire (pour encourager le tourisme) et politique (pour doper les investissements). Or, ces deux conditions ne sont pas toujours réunies, d’autant plus que la Tunisie subit indirectement les effets de l’instabilité en Libye.
Début février, l’Algérie avait annoncé un dépôt de garantie à la Banque centrale tunisienne de 150 millions de dollars, dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays. Lors d’une rencontre entre les présidents tunisien Kais Saied et algérien Abdelmagid Tebboune, tenue à Alger le 2 février, l’Algérie avait aussi annoncé son soutien à sa voisine de l’est à travers la poursuite des facilités de paiement du gaz et du pétrole algériens.
Paolo S.