Confronté à une baisse des ventes, Renault a annoncé la suppression de 15.000 emplois dans le monde dont 4600 en France. Les syndicats dénoncent une casse sociale. Le patron de Renault s’est expliqué ce dimanche dans « Le Grand Jury » sur la chaine de télévision française LCI.
Invité du Grand Jury LCI/RTL/Le Figaro, le PDG de Renault Jean-Dominique Senard est revenu sur l’annonce de son plan d’économies de 2 milliards d’euros, qui prévoit la suppression de plus de 10.000 postes dans le monde, dont 4600 en France.
* A propos de la situation de l’usine de Maubeuge, dont les salariés manifestaient hier, il a déclaré : « Je n’ai aucune intention a priori de fermer l’usine de Maubeuge. Je vous assure, je ne l’ai jamais dit et je ne l’ai même pas pensé d’ailleurs ».
* Quid des autres usines du groupe ? « Flins ne fermera pas », a assuré le patron du constructeur automobile. En revanche, l’usine de Caudan (Fonderie de Bretagne) devrait être cédée. « Ca fait des solutions possible. Je pense que cette entreprise n’a pas vocation à rester dans le groupe », a déclaré le PDG. Il souhaite faire du nord de la France « un des grands centres de l’industrie automobile en France ».
* Le président de Renault a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre son plan pour sauver le groupe, qualifié de « fragile ». « Si nous ne faisons rien aujourd’hui un certain nombre de sites de notre pays en particulier sont à risque ». Pour expliquer les difficultés du constructeur, il a avancé la « surcapacité » du groupe et la sous-utilisation de plusieurs usines. « L’entreprise est destinée à produire 5,5 millions de voitures, nous n’en avons produit que 3,8 millions ».
* Jean-Dominique Senard a assuré que son plan n’était encore qu’un projet, qu’il faudrait discuter, notamment avec les syndicats. « J’ai la réputation d’un patron social, je n’ai pas l’intention de changer de réputation. Il n’y aura aucun licenciement. Il faut prendre le temps, trouver une solution pour chacun. Je n’ai jamais laissé personne au bord de la route, ce n’est pas aujourd’hui que je vais commencer ».