Nigeria : nouvel enlèvement d’un prêtre

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Un prêtre a été enlevé hier, 14 février, au Nigéria. Il s’agit du père Nicholas Oboh, incardiné dans le diocèse d’Uromi, dans l’État d’Edo, au sud-est du pays. L’Église nigériane est à nouveau en proie à l’inquiétude, un mois après l’enlèvement de quatre séminaristes, dont l’un a été tué et les trois autres libérés.

«Nous sommes sûrs qu’il est vivant et nous avons immédiatement pris les mesures permettant de nous assurer que le Père Nicholas Oboh sera relâché sain et sauf», a affirmé le père Osi Odenore, chancelier du diocèse d’Uromi, au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue peu après l’enlèvement du père Oboh, le 14 février. Le lieu où s’est déroulé le rapt n’a pas été précisé. Selon la presse nigériane, il s’agirait d’un endroit proche de la ville de Benin City, capitale de l’État d’Edo. 

Le père Odenore a conclu son intervention en demandant de prier pour la libération rapide du prêtre.

Ce nouvel enlèvement survient deux semaines seulement après la découverte du corps de Michael Nnadi, 18 ans, l’un des quatre séminaristes du grand séminaire du Bon Pasteur de Kakau enlevés le 8 janvier dernier. Les trois autres ont quant à eux été libérés.

Les enlèvements de prêtres et de religieux à des fins d’extorsion se multiplient dans plusieurs États nigérians, de même que la propagation de l’insécurité dans tout le pays, comme l’a récemment rapporté l’Aide à l’Église en Détresse en citant Mgr Augustine Obiora Akubeze, archevêque de Benin City.  En 2019, neuf prêtres ont été kidnappés dans le seul État d’Enugu, dans le sud du pays, et deux autres dans l’État d’Ondo, dans le sud-ouest. Dans la plupart des cas, les otages ont été libérés. Ce n’a pas été le cas du père Clément Rapuluchukwu Ugwu, tué l’année dernière par ses ravisseurs dans l’État d’Enugu.

D’une manière générale, les meurtres et les attaques de chrétiens par les islamistes de Boko Haram ne faiblissent pas au Nigéria. Ainsi, fin janvier, une fusillade au centre du pays a entraîné la mort du chef d’une communauté catholique locale, et dans le nord-est, un chef religieux chrétien enlevé par un groupe armé islamiste a été assassiné.

L’aggravation de l’insécurité a été récemment dénoncée par l’évêque de Sokoto, Mgr Matthew Hassan Kukah. Lors des funérailles du séminariste tué, le prélat a pointé du doigt la politique du président Muhammadu Buhari, réélu en février 2019 en promettant de rétablir la sécurité dans le pays. (Vaticannews)