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Pape Léon : «la Turquie a un rôle majeur dans l’avenir du monde». Erdogan : «cette visite ravive les espoirs de paix»

(Rome, 27 novembre 2025). Alors que le Moyen-Orient traverse l’une de ses périodes les plus incertaines notamment au Liban, le voyage du pape Léon en Turquie puis au Liban s’annonce comme un geste symbolique fort. Entre tensions régionales, espoirs de dialogue et recompositions géopolitiques, sa visite entend rallumer une étincelle de paix dans une zone où chaque mot diplomatique peut peser

Le Pape Léon est arrivé à Ankara : poignée de main avec le président Erdogan, puis s’entretient avec lui. Les mesures de sécurité ont été renforcées. Il s’agit de la première étape de son voyage, qui le mènera ensuite au Liban du dimanche 30 novembre au mardi 2 décembre.

«La Turquie occupe une place importante dans l’avenir du monde», a affirmé le Souverain Pontife, comme pour rappeler que le pays demeure un carrefour où se croisent religions, peuples et intérêts stratégiques. Erdogan, a pour sa part répondu que cette visite «augmente les espoirs de paix», des mots qui résonnent particulièrement à une époque où la région oscille entre aspirations au dialogue et vents de conflit.

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Le premier voyage apostolique du Pape Léon XIII a commencé en Turquie, avec une première étape à Iznik, à l’occasion du 1.700e anniversaire du premier Concile de Nicée. Puis, dès le 30 novembre, son chemin se poursuivra au Liban, pays fragile mais essentiel, où la coexistence entre communautés est à la fois un défi permanent et une promesse de ce que pourrait être la paix régionale. «Là aussi, ses paroles seront attendues comme un souffle, un encouragement, un rappel de la dignité humaine au-delà des rivalités et des fractures», rappelle une source proche du Saint-Siège.

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Et notre source d’ajouter : alors que la tension atteint un nouveau paroxysme entre Israël et le Hezbollah (ce dernier refusant de désarmer et Israël avertissant vouloir «finir le boulot») la visite du Pape Léon au Liban apparaît comme un souffle d’espoir fragile.

En final, tandis que la région retient son souffle, nul ne sait si ce message de paix suffira à infléchir la logique implacable des armes. Ce pèlerinage risque d’être l’un des derniers instants de grâce avant un possible embrasement.

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