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Pékin met en scène son arsenal hypersonique lors de la rencontre entre Poutine, Kim et Xi Jinping

(Rome, 29 août 2025). Un sommet militaire inédit qui rebat les cartes de la dissuasion mondiale. Il s’agit d’un signal clair adressé à Washington et à ses alliés. Pékin déroule le tapis rouge à Poutine et Kim pour une démonstration militaire d’envergure. Pékin dévoile ses armes hypersoniques en présence de ses deux «invités» : Mach 16 et virages à 90°

L’«axe anti-américain» se réunit pour la première fois lors du défilé militaire en Chine. Un message politique adressé au monde.

On s’est tant aimé, et on s’aimera encore plus. Quand ? Le 3 septembre à Pékin, jour de la grande parade militaire marquant le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique. À cette date, l’«axe du mal» se reformera, avec Xi Jinping en maître de cérémonie et deux invités de marque : Vladimir Poutine et Kim Jong-un. Une rencontre inédite, où le gouvernement chinois profitera de l’occasion pour faire valoir ses atouts aux côtés de ses deux alliés clés face aux États-Unis, écrit Luigi Guelpa dans «Il Giornale».

Ce sera une étape politico-militaire, une vitrine symbolique pour afficher une vision de résistance, de développement et d’alliances alternatives. L’événement phare de la journée sera, bien sûr, le défilé militaire, qui durera environ une heure et demie et réunira plus de 10.000 soldats. Sous les yeux de ce trio stratégique, défileront de nouvelles armes terrestres, navales, aériennes et surtout hypersoniques, destinées à renforcer la dissuasion chinoise.

Parmi les systèmes les plus attendus figurent un nouvel ensemble de missiles antinavires conçus pour couler des unités américaines dans le Pacifique et le drone furtif FH-97, premier appareil chinois prêt pour le combat. Mais la pièce maîtresse reste le (missile balistique intercontinental) «Dong Feng 41», dont le moteur serait capable d’atteindre une vitesse de Mach 16 (environ 20.000 km/h) et sera capable d’effectuer des virages à 90 degrés même à vitesse supersonique. Ces capacités rendraient les missiles équipés de ce système de propulsion extrêmement difficiles à intercepter, même pour les systèmes de défense aérienne les plus avancés.

La présence de Kim renforce la triangulation politico-militaire entre la Chine, la Russie et la Corée du Nord, trois pays soumis à des sanctions occidentales. Mais c’est aussi une répétition générale pour la reprise des relations entre Kim et Xi, qui se sont refroidies ces dernières années en raison des menaces proférées par le dirigeant de Pyongyang contre Séoul, ce qui a conduit les États-Unis à maintenir une forte présence militaire en Corée du Sud, aux portes de la Chine.

À l’exception du Premier ministre slovaque Fico et du président serbe Vucic, d’éminentes personnalités occidentales seront absentes. Ce choix souligne la fracture diplomatique croissante avec l’Occident, dans un contexte de tensions liées à la guerre en Ukraine.

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