Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est arrivé à Téhéran, a rapporté l’agence de presse ISNA, expliquant que Grossi s’entretiendra avec le chef de l’Agence iranienne de l’énergie nucléaire, Mohammad Eslami, et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi. La visite du directeur de l’AIEA à Téhéran s’inscrit dans le cadre des négociations nucléaires indirectes entre les Etats-Unis et l’Iran, qui ont débuté la semaine dernière à Oman.
Avant son départ pour la capitale iranienne, Grossi a déclaré dans une interview accordée au journal «Le Monde» que Téhéran «n’est pas loin d’avoir la bombe nucléaire». «Au cours des quatre dernières années, nous avons assisté à une accélération très soutenu de l’Iran dans ce secteur», a-t-il souligné.
«Nous ne sommes pas présents sur le terrain, mais notre champ d’intervention a été réduit, notamment avec la fin des protocoles additionnels qui nous permettaient d’étendre notre contrôle au-delà des seules intentions déclarées, ce qui était précieux pour l’Agence», a ajouté le directeur de l’AIEA. Et Rafael Grossi de conclure : «nous devons rétablir la confiance qui a disparu aujourd’hui». Il ne suffit pas de dire à la communauté internationale «nous n’avons pas d’armes nucléaires pour qu’elle y croie. Nous devons pouvoir le vérifier».