Rumeurs autour de Kim Jong-Un. Mais le « Club des dictateurs » peut se rassurer, celle de Corée du Nord sera bien entretenue

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PANMUNJOM, SOUTH KOREA - APRIL 27: North Koraen Leader Kim Jong Un (L) and sister Kim Yo Jong attend the Inter-Korean Summit at the Peace House on April 27, 2018 in Panmunjom, South Korea. Kim and Moon meet at the border today for the third-ever inter-Korean summit talks after the 1945 division of the peninsula, and first since 2007 between then President Roh Moo-hyun of South Korea and Leader Kim Jong-il of North Korea. (Photo by Korea Summit Press Pool/Getty Images)

(Roma – 25 avril 2020) Plusieurs médias chinois, mais aussi britanniques, semblent certains de leurs sources et confirment la rumeur qui a persisté, ces dernières heures, sur le décès du dictateur de Corée du Nord, Kim Jong-Un. Des sources chinoises affirment que les médecins envoyés par Pékin à son chevet n’ont pas réussi à le sauver. Il aurait contracté le Covid-19 pendant une opération à cœur ouvert, et serait dans un état désespéré, selon les médias japonais. Ce samedi soir, la BBC semble confirmer son décès.

Mais les Coréens du Nord devraient se rassurer. Sa sœur Kim Yo-Jong doit lui succéder à sa mort – tôt ou tard – et, comme le prouve sa photo, Kim Yo-Jong serait encore plus sanguinaire et plus violente que son aîné. Les alliés de la Corée du Nord aussi peuvent se rassurer.

Kim Yo-Jong, sœur cadette de Kim Jong-Un, devrait lui succéder à la tête de la Corée du Nord. Ses traits, son regard et son caractère feraient de son règne une dictature d’une nouvelle génération, bien plus sanguinaire.

Car, les dictateurs semblent avoir la peau dure et font preuve d’une forte solidarité. A quelques nuances près, l’axe des dictatures solidaires comprend notamment la Chine, l’Iran et la Syrie. Le Venezuela et Cuba demeurent à la marge de ce club fermé, sans doute par manque de moyens. La Russie peut, à certains égards, être considérée comme un « membre observateur ». Les adhérents de ce « club fermé » s’entraident et se soutiennent en toutes circonstances. Ils se fournissent et s’échangent les technologies de la mort: moyen de torture, armes balistiques, armes nucléaires… et n’hésitent pas à soutenir des Etats bandits et des mouvements terroristes.

Il ne faut donc pas se réjouir du décès de Kim Jong-Un, s’il est confirmé. La mort n’a jamais été un facteur de joie. Bien au contraire, le monde peut légitimement être triste, surtout pour le sort réservé au peuple Nord-Coréen. Car au moins, Kim Jong-Un a franchi le pas et a permis le dégel des relations avec la Corée du Sud. Il a accepté l’ouverture d’un dialogue avec les Etats-Unis, ses ennemis jurés. Sa sœur qui devra lui succéder sera sans doute plus rigide, du moins au début de son aventure, pour marquer son territoire et confirmer sa puissance. S’il faut pleurer, c’est l’instabilité régionale et internationale que ce pays alimente régulièrement. Les tirs fréquents de missiles balistiques ou intercontinentaux, les livraisons d’armes à l’Iran, à la Syrie ou au Yémen, la terreur que ce régime exerce sur son propre peuple nous le rappellent à chaque instant.

Paolo S.