(Roma – 25 avril 2020) Plusieurs médias chinois, mais aussi britanniques, semblent certains de leurs sources et confirment la rumeur qui a persisté, ces dernières heures, sur le décès du dictateur de Corée du Nord, Kim Jong-Un. Des sources chinoises affirment que les médecins envoyés par Pékin à son chevet n’ont pas réussi à le sauver. Il aurait contracté le Covid-19 pendant une opération à cœur ouvert, et serait dans un état désespéré, selon les médias japonais. Ce samedi soir, la BBC semble confirmer son décès.
Mais les Coréens du Nord devraient se rassurer. Sa sœur Kim Yo-Jong doit lui succéder à sa mort – tôt ou tard – et, comme le prouve sa photo, Kim Yo-Jong serait encore plus sanguinaire et plus violente que son aîné. Les alliés de la Corée du Nord aussi peuvent se rassurer.
Car, les dictateurs semblent avoir la peau dure et font preuve d’une forte solidarité. A quelques nuances près, l’axe des dictatures solidaires comprend notamment la Chine, l’Iran et la Syrie. Le Venezuela et Cuba demeurent à la marge de ce club fermé, sans doute par manque de moyens. La Russie peut, à certains égards, être considérée comme un « membre observateur ». Les adhérents de ce « club fermé » s’entraident et se soutiennent en toutes circonstances. Ils se fournissent et s’échangent les technologies de la mort: moyen de torture, armes balistiques, armes nucléaires… et n’hésitent pas à soutenir des Etats bandits et des mouvements terroristes.
Il ne faut donc pas se réjouir du décès de Kim Jong-Un, s’il est confirmé. La mort n’a jamais été un facteur de joie. Bien au contraire, le monde peut légitimement être triste, surtout pour le sort réservé au peuple Nord-Coréen. Car au moins, Kim Jong-Un a franchi le pas et a permis le dégel des relations avec la Corée du Sud. Il a accepté l’ouverture d’un dialogue avec les Etats-Unis, ses ennemis jurés. Sa sœur qui devra lui succéder sera sans doute plus rigide, du moins au début de son aventure, pour marquer son territoire et confirmer sa puissance. S’il faut pleurer, c’est l’instabilité régionale et internationale que ce pays alimente régulièrement. Les tirs fréquents de missiles balistiques ou intercontinentaux, les livraisons d’armes à l’Iran, à la Syrie ou au Yémen, la terreur que ce régime exerce sur son propre peuple nous le rappellent à chaque instant.
Paolo S.