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Le Liban en état de siège : les bombardements israéliens ont fait 3.445 morts (Vidéo)

(Rome, 16 novembre 2024). Un bilan tragique ressort des données publiées par le ministère libanais de la Santé : 3.445 Libanais ont été tués et 14.599 autres ont été blessés par des attaques aériennes et des bombardements israéliens. Des chiffres dramatiques, pour la plupart passés sous silence par les grands médias, qui reflètent la gravité de la situation dans le pays et l’intensité des bombardements qui ont frappé les zones résidentielles et les infrastructures, augmentant de façon exponentielle le nombre de victimes civiles. Il convient de rappeler que ces chiffres représentent non seulement une statistique, mais parlent d’histoires de vies brisées et de familles détruites. Aux morts s’ajoutent également des milliers de blessés (plus de 14 mille), pour la plupart graves, qui se retrouvent confrontés à des soins médicaux souvent limités par des difficultés logistiques et la pression exercée sur le système de santé du pays mis à rude épreuve par le conflit entre Israël et le Hezbollah, écrit Roberto Vivaldelli dans «Inside Over».

De nombreux enfants en paient le prix

Alors que les attaques israéliennes contre les zones résidentielles se multiplient, rapporte l’AP, de plus en plus d’enfants sont victimes de la violence de la guerre. Au cours des six dernières semaines, plus de 100 enfants ont été tués au Liban et des centaines ont été blessés. Sur les plus de 14.000 blessés, environ 10 % sont des enfants, dont beaucoup ont subi des amputations, de graves brûlures et la perte d’êtres chers, portant des cicatrices physiques et psychologiques durables.

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Le drame de l’offensive israélienne au Liban

Le 30 septembre, Israël a lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban en réponse de l’ouverture du front par le Hezbollah, marquant une escalade significative du conflit contre ce dernier et ses bastions. Cette semaine, l’armée israélienne a mené des frappes aériennes dans la banlieue sud de Beyrouth, le fief historique de la «milice de Dieu», pour la quatrième journée consécutive, tandis que les autorités libanaises, aux ordres du Hezbollah, étudient une proposition américaine de cessez-le-feu.

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Alors que des signaux diplomatiques concrets sont attendus, les frappes aériennes de vendredi ont détruit cinq bâtiments dans la banlieue sud de la capitale libanaise, dont l’un était situé près du carrefour animé et fréquenté de Tayouné. Selon l’armée israélienne, les avions de combat ont touché des entrepôts de munitions, un quartier général et d’autres infrastructures utilisées par le Hezbollah. La correspondante d’Al Jazeera à Beyrouth, a rapporté que Tsahal avait émis deux ordres d’évacuation forcée avant les attaques, bien que de nombreux citoyens n’aient pas pu évacuer à temps, se retrouvant ainsi sous le feu israélien.

De graves pertes économiques

Le groupe de travail indépendant pour le Liban ITFL, (Independent Task Force for Lebanon), composé d’économistes et de chercheurs libanais, a averti que les pertes économiques causées par les bombardements israéliens pourraient dépasser 20 milliards de dollars. De plus, le pourcentage de personnes vivant dans une extrême pauvreté pourrait atteindre 80 % dans les zones les plus touchées par les bombardements.

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Pour sa part, l’organisation humanitaire internationale Mercy Corps estime que le PIB du pays du Cèdre pourrait se contracter de 12,81 % si le conflit se poursuit avec la même intensité, voire de 21,9 % si Israël impose un blocus et intensifie les bombardements et les combats terrestres. Des estimations similaires proviennent également de la Banque mondiale, qui déclare que le conflit en cours a causé des dommages et des pertes de 8,5 milliards de dollars.

Comment se déroule la guerre au Liban ?

Le Hezbollah a subi de lourdes pertes, notamment l’élimination de son leader Hassan Nasrallah et d’autres hauts commandants de l’organisation chiite proche de l’Iran. Malgré cela, le groupe chiite a continué de tirer des missiles sur le territoire israélien, alors que ses combattants affrontent les troupes israéliennes dans le sud du Liban, intensifiant ainsi un affrontement déjà dévastateur pour la population civile.

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Le mouvement prétend avoir tendu une embuscade aux forces de l’armée israélienne à la périphérie est de la ville de Chamaa. «Nous nous sommes affrontés à distance zéro, ce qui a fait des victimes confirmées dans leurs rangs, et les affrontements se poursuivent», a-t-il dit. Cependant, le Hezbollah reste un adversaire et un problème difficile à résoudre. Comme nous l’avions précédemment mentionné, l’organisation libanaise pro-Téhéran s’affirme comme disposant d’une capacité militaire tout sauf insignifiante et capable, malgré la décapitation de ses dirigeants et la supériorité aérienne israélienne, de disputer le terrain centimètre par centimètre.

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