Quinze arrestations à Hong Kong

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La police de Hong Kong a arrêté 15 des militants démocratiques de premier plan de la ville. Cela a été rapporté par BBC News en ligne, cité par l’agence ats, précisant que le groupe comprend le magnat des médias Jimmy Lai, 72 ans, et un certain nombre de députés. Selon la même source, ils sont accusés d’avoir organisé, participé ou rendu public des rassemblements non autorisés lors des manifestations de masse de Hong Kong l’année dernière. Ils devraient comparaître devant le tribunal le mois prochain.

Le site de la chaine RTS citant l’AFP indique de son côté que la police de Hong Kong a mené samedi une opération de grande envergure contre des leaders du mouvement pro-démocratie, arrêtant 14 personnes (15 personnes selon la BBC, ndlr) pour leur soutien ou leur participation aux immenses manifestations qui ont secoué la place financière asiatique l’an dernier. Parmi les personnes interpellées figure le magnat des médias Jimmy Lai, 72 ans, fondateur du journal d’opposition Apple Daily, appréhendé à son domicile.

Plusieurs parlementaires ou ex-parlementaires accusés d’avoir organisé et participé à des rassemblements illégaux en août et octobre ont également été arrêtés, a indiqué la police.

Cinq autres personnes interpellées sont soupçonnées d’avoir promu des manifestations interdites en septembre et octobre. « Les personnes arrêtées sont accusées ou seront accusées de crimes liés » à ce genre de faits, a déclaré le commissaire en charge de l’opération. Les 14 interpellés (15 interpellés selon la BBC, ndlr) comparaîtront en justice mi-mai.

« Les arrestations aujourd’hui de leaders pro-démocratie à Hong Kong sont le coup de grâce pour le concept de « Un pays, deux systèmes » », a estimé la directrice de Human Rights Watch pour la Chine, Sophie Richardson, faisant allusion au principe qui garantit dans la ville des libertés que n’ont pas les Chinois du continent.

Hong Kong avait été secouée plusieurs mois en 2019 par d’immenses manifestations parfois émaillées de violences. Elles avaient été provoquées au départ par un projet de loi – désormais abandonné – prévoyant d’autoriser les extraditions vers la Chine continentale, où les citoyens disposent de moins de droits et où le système judiciaire est bien plus opaque.