(Paris, Rome, 29 janvier 2024). La zone sud de la capitale syrienne a été ciblée par une frappe aérienne. Selon plusieurs sources, il s’agit d’un site utilisé par des miliciens libanais et des Gardiens de la révolution iraniens
La capitale syrienne a de nouveau été visée par des frappes aériennes. Des sources gouvernementales de Damas ont indiqué à l’agence DPA que « trois missiles ont touché une ferme près de Sayyida Zaynab », dans le sud de la ville. Selon de nombreux habitants de la zone, la cible était un rassemblement de milices pro-iraniennes, telles que le Hezbollah libanais et divers groupes armés dispersés à travers le Moyen-Orient, tel que rapporté par «Il Giornale».
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni qui dispose d’un important réseau sur le terrain, a indiqué qu’au moins sept personnes avaient péri, dont des Pasdarans et des combattants libanais, irakiens et syriens soutenus par les ayatollahs. Cette information a également été relayée par la chaîne saoudienne Al-Hadath. L’agence officielle du régime de Bachar al-Assad, SANA, a évoqué « une agression faisant plusieurs morts et blessés parmi les civils », en attribuant la responsabilité à Israël. Pour sa part, l’ambassadeur de Téhéran à Damas a démenti que des Iraniens soient morts lors du raid.
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Il s’agit de la troisième attaque contre des cibles liées à la République islamique dans la capitale syrienne. Le 25 décembre, l’État hébreu a éliminé le commandant des Pasdaran, Sayyed Razi Moussawi, tandis que le 20 janvier, un bâtiment utilisé par des officiers supérieurs des Gardiens de la révolution a été détruit, tandis qu’une réunion de divers représentants des milices pro-Téhéran était en cours.
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L’Iran avait répondu à ces attaques en bombardant un « quartier général du Mossad » à Ebril, en Irak.
Le raid a eu lieu à un moment de très haute tension dans la région. Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 janvier, trois soldats américains ont été tués et 34 autres blessés lors d’une attaque de drone contre la base appelée «Tower 22», à la frontière entre la Syrie et la Jordanie.
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Ils furent les premières victimes dans les rangs de l’armée américaine depuis le début du conflit en Israël déclenché le 7 octobre 2023. Le gouvernement de Washington a attribué l’assaut aux milices irakiennes financées et soutenues par la République islamique, déjà responsables de 160 attaques contre les troupes américaines depuis le 7 octobre, et les responsables de la Maison Blanche ont annoncé que le président Joe Biden évaluait la riposte la plus appropriée. Des opérations secrètes visant à frapper directement le territoire et les dirigeants iraniens seraient également envisagées, ce qui conduirait à une nouvelle extension du conflit et à une implication directe de l’armée de l’ayatollah dans la guerre entre le Hamas et Israël.
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