Israël sous pression pour prolonger le cessez-le-feu à Gaza

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(Paris, Rome, 26.11.2023). Au troisième jour du cessez-le-feu, un autre groupe d’otages a été libéré, 14 Israéliens et trois étrangers, dont la petite Abigail. Désormais, tant l’opinion publique nationale que les chancelleries internationales, à commencer par Washington, demandent que la pause dans les hostilités soit prolongée pour permettre à d’autres prisonniers de rentrer chez eux. Tel Aviv craint cependant que le Hamas en profite pour se réorganiser

La trêve est au compte à rebours alors qu’Israël est sous pression, tant sur le plan national qu’international, pour la prolonger. Aujourd’hui, au troisième jour du cessez-le-feu, un autre groupe d’otages a été libéré, 14 Israéliens et trois étrangers. Parmi eux se trouve également la petite israélo-américaine âgée de 4 ans, Abigail Mor Edan, dont les parents ont été tués lors de l’attaque lancée par le Hamas le 7 octobre.

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Le président américain Joe Biden a confirmé la libération de la petite fille, disant également s’attendre à la libération d’autres otages et à la prolongation de la trêve «au-delà de demain», comme le rapporte l’agence «AGI».

Pour l’armée israélienne, une prolongation du cessez-le-feu à ce stade reviendrait à donner au Hamas l’opportunité de se réorganiser et donc de perdre la dynamique qui devrait permettre à Tel-Aviv d’anéantir le mouvement islamiste. L’accord, obtenu grâce à la médiation américaine, qatarie et égyptienne, devrait durer quatre jours, se concluant donc demain soir, avec toutefois la possibilité d’être prolongé pour une durée maximale de dix jours.

Toutes les 24 heures, tant que les armes se tairont, une douzaine d’otages israéliens doivent être libérés en échange de trois fois plus de Palestiniens détenus par Israël.

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Chaque jour qui passe, le nombre d’otages libérés augmente, répondant à une immense demande de l’opinion publique israélienne, mais permettant aussi au Hamas de reprendre des forces après des semaines de guerre dévastatrice.

«Le temps joue contre Israël»

Dans le même temps, les chancelleries de nombreux pays s’efforcent d’empêcher une reprise des combats qui aggraverait encore davantage la crise humanitaire dans la bande de Gaza. « Le temps joue contre Israël », assure Andreas Krieg, du King’s College de Londres, résumant le dilemme des autorités israéliennes : d’un côté libérer tous les otages, de l’autre perdre le rythme de la guerre. L’armée, pour l’heure, ne cache pas son intention de reprendre le combat. Le 7 octobre, le Hamas a tué environ 1.200 personnes, pour la plupart des civils, et en a kidnappé environ 240 en Israël.

Depuis, le gouvernement de Benyamin Netanyahu a juré d’«anéantir» le mouvement palestinien, d’où les bombardements incessants du petit territoire assiégé où quelque 15.000 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Netanyahou : «nous continuerons jusqu’à la victoire»

Pour la première fois dans la bande de Gaza, le Premier ministre a réaffirmé aujourd’hui sa volonté de reprendre les combats. « Nous continuons jusqu’au bout, jusqu’à ce que nous gagnions. Rien ne nous arrêtera ». Mais « la pression vient du peuple israélien lui-même, des familles des otages », a déclaré Arik Rudnitzky du Centre Moshe Dayan de l’Université de Tel Aviv. Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés hier dans le centre de Tel Aviv, scandant « Maintenant, tout le monde maintenant » et brandissant des banderoles implorant de « les sortir de l’enfer ».

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Pendant ce temps, le Qatar, omniprésent depuis le début de la crise et abritant une représentation du Hamas, œuvre pour que les combats ne reprennent pas, afin de « maintenir la dynamique » d’un cessez-le-feu durable, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Majed al-Ansari. « Cela ne peut se faire qu’avec une volonté politique, non seulement de la part des Israéliens et des Palestiniens mais aussi d’autres partenaires », a-t-il déclaré.

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Une source proche du Hamas a par ailleurs indiqué que le mouvement avait « accepté de prolonger la trêve actuelle de deux à quatre jours ». Pour le mouvement, la survie est à ce stade en jeu et le temps pourrait jouer en sa faveur.

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