(Paris, Rome, 15.09.2023). Les deux hommes ont été reconnus coupables des attentats terroristes du 22 mars, il y a sept ans, au cours desquels 35 personnes ont perdu la vie et au moins 300 autres ont été blessées. Le parquet avait requis la perpétuité pour les deux hommes. Avec eux, six autres personnes ont été condamnées : trois à la réclusion à perpétuité (dont une par contumace parce qu’elle est décédée), deux à 20 ans et une à 10 ans
La Cour d’assises spéciale de Bruxelles a condamné respectivement Salah Abdeslam et Mohamed Abrini à 20 et 30 ans de prison, reconnus coupables des attentats terroristes du 22 mars 2016 dans la capitale belge au cours desquels trente-cinq personnes ont perdu la vie et au moins trois cents autres ont été blessées. Abdeslam est le seul survivant du commando djihadiste responsable des massacres de Paris du 13 novembre 2015, et Abrini avait également déjà été inculpé pour participation aux mêmes attentats. Le parquet avait requis, pour l’un comme pour l’autre, la réclusion à perpétuité, tel que rapporté par «Sky Tg24».
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Les autres condamnations
Après deux jours et demi de délibération, les douze jurés et les trois magistrats composant la Cour d’assises spéciale ont fixé les peines pour chacun des huit prévenus reconnus coupables (six d’homicide dans un contexte terroriste et deux d’appartenance à une organisation terroriste) en juillet dernier. Outre Abdeslam et Abrini, ont été prononcées : la condamnation à perpétuité d’Oussama Atar (jugé par défaut, car présumé mort en Syrie), d’Oussama Krayem et de Bilal El Makhoukhi ; 20 ans pour Sofien Ayari et Ali El Haddad Assoufi ; 10 ans pour le Belgo-Rwandais Hervé Bayingana Muhirwa.
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La demande du Parquet fédéral belge
Le 5 septembre dernier, le parquet fédéral belge avait requis la perpétuité pour Salah Abdeslam et Mohamed Abrini. La procureure fédérale Paule Somers avait également demandé qu’Abdeslam soit déchu de son droit de vote aux élections locales et européennes en Belgique. « Vous ne pouvez accorder aucune circonstance atténuante », a déclaré le parquet fédéral devant le jury et la Cour, décrivant un homme qui s’était radicalisé au point de reprendre son engagement dans le terrorisme après les attentats de Paris et a décidé de « poursuivre sa guerre » et de tuer des innocents et des victimes inconnues. Mais selon la presse transalpine, aucune déchéance de la nationalité belge n’a été prononcée comme l’avait pourtant souhaité le parquet pour cinq hommes dont Abrini.
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