France-Iran: convocation du chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran à Paris

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Selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangère, le chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran a été convoqué au Quai d’Orsay le 30 août. A cette occasion, la France a dénoncé la pose de scellés sur les portes de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI), alors que la France s’était pleinement conformée à la décision unilatérale iranienne de fermer cet institut en janvier 2023.

Il convient de rappeler que la mort ces dernières semaines de trois militaires français engagés dans la lutte contre les terroristes en Irak est attribuée aux miliciens pro-iraniens. Paris l’a compris et muscle son discours, comme en atteste l’allocution du Président Macron à la rencontre annuelle des ambassadeurs au Palais de l’Elysée, une position qui aurait suscité la réaction des autorités de Téhéran.
Notons également que Téhéran avait annoncé en janvier 2023 la fermeture de l’Institut français de recherche en Iran (IFRI). « Le ministère des AE met fin aux activités de l’Institut français de recherche en Iran dans un premier temps », dans la réponse iranienne aux caricatures (concernant le guide suprême Ali Khamenei, parues dans le journal français Charly Hebdo, Ndlr), avait déclaré le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué, ayant précisé qu’il accuse les autorités françaises « d’inaction continue face aux expressions d’anti-islamisme et à la propagation de la haine raciste dans les publications françaises ». Il demande au gouvernement français de réclamer des comptes aux « auteurs (de la propagation) d’une telle haine », soulignant que le « peuple iranien » suivrait « avec sérieux » la réponse qu’apporterait la France. Le ministère appelle aussi Paris à mener « une lutte sérieuse contre l’islamophobie ».

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Le ministère français des Affaires étrangères n’a reçu « aucune information officielle » sur cette annonce qui « serait regrettable si elle se confirmait », avait alors réagi la porte-parole du Quai d’Orsay, Anne-Claire Legendre.

Avant l’annonce de la fermeture de l’IFRI, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, avait souligné qu’en France, « la liberté de la presse existe contrairement à ce qu’il se passe en Iran », rappelant que le délit de blasphème n’existe pas en droit français. « La mauvaise politique est celle qui est suivie par l’Iran qui pratique des violences à l’encontre de sa propre population », avait déclaré Madame Colonna.