L’Ukraine invitée à adhérer à l’OTAN lorsqu’elle remplira les conditions et sans «calendrier»

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(Rome, Paris, 11.07.2023). «Nous inviterons l’Ukraine lorsque les alliés seront d’accord et une fois que les conditions seront réunies», a déclaré Jens Stoltenberg

Le secrétaire général de l’OTAN a annoncé ce mardi que l’Ukraine serait invitée à joindre l’OTAN «lorsque tous les Etats membres seront d’accord», lorsque «les conditions seront réunies», et qu’il n’y a jamais eu de calendrier.

«Nous inviterons l’Ukraine [à adhérer] lorsque les alliés seront d’accord et dès que les conditions seront remplies», a déclaré Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse à l’issue de la première journée du sommet de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), tenu à Vilnius, en Lituanie.

Des journalistes ont interrogé à plusieurs reprises le secrétaire général de l’Alliance atlantique sur les critiques formulées par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui a qualifié d’«absurde» l’absence de calendrier pour l’adhésion de son pays. Stoltenberg a rétorqué que «dans d’autres processus d’adhésion, il n’y a jamais eu de calendrier» : «Ce n’est pas une question de calendrier, c’est une question basée sur des conditions».

Bien qu’elle n’ait pas de calendrier ni d’invitation, l’Ukraine sera dispensée de soumettre un plan d’action pour l’adhésion (MAP), exigé par l’organisation pour tous les pays qui souhaitent adhérer.

«Le processus d’adhésion passera ainsi de deux étapes à une seule, mais lorsque les conditions seront remplies», a-t-il souligné. Et même «une étape» n’est pas synonyme d’adhésion immédiate, a prévenu Jens Stoltenberg.

Le secrétaire général a préféré se concentrer sur le «programme pluriannuel d’assistance de l’Alliance atlantique pour la transition de l’ère soviétique aux normes (Occidentales)» et à travers un «soutien pratique» visant à renforcer «l’interopérabilité» entre les forces armées ukrainiennes et les détachements autour du service de l’OTAN.

Tout cela, a plaidé Stoltenberg, «rapprochera l’Ukraine de l’OTAN» et fera avancer le processus d’adhésion, qui n’a toujours pas de date et qui, a-t-il expliqué, ne peut même pas être assimilé tant que le conflit se poursuit.

Dans les courts instants de la conférence de presse qui n’ont pas été dominés par la question de l’Ukraine, le secrétaire général de l’OTAN a reconnu que la Chine «n’est pas un adversaire» et que les 31 États membres doivent travailler avec Pékin, mais il a de plus en plus reconnu que «l’affirmation de la Chine affecte de plus en plus la sécurité» des alliés, et que la modernisation des forces armées chinoises est «sans précédent et se faisant sans transparence».

Il a également souligné l’insistance de Pékin à ne pas condamner la Russie pour son agression contre l’Ukraine.

Par Paolo S.