Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antonio Tajani, a condamné aujourd’hui «l’attaque lâche» perpétrée contre la communauté juive tunisienne à Djerba, en Tunisie. «Le gouvernement italien se tient aux côtés des victimes, de leurs proches et de l’ensemble du peuple tunisien, condamnant avec force tout acte de violence», a écrit le chef de la Farnesina sur Twitter, comme le rapporte l’agence «Nova». Au moins cinq personnes sont mortes la nuit dernière dans une fusillade sur l’île de Djerba ; un assaillant, deux agents de sécurité et deux civils. Selon la reconstitution effectuée par le ministère tunisien de l’Intérieur, un agent de sécurité a d’abord tué un collègue puis a tenté de gagner les abords de la synagogue d’al Ghriba, ouvrant le feu sur d’autres policiers qui l’ont éliminé. La fusillade a également fait dix blessés, dont six agents de sécurité, avec des blessures plus ou moins graves. Le ministère des Affaires étrangères a révélé dans un communiqué que les deux victimes civiles de l’attaque étaient un Tunisien de 30 ans et un Français de 42 ans.
Ces jours-ci, la synagogue accueille les visiteurs à l’occasion du pèlerinage annuel à la Ghirba. Au cours des dernières années, l’événement a attiré des milliers de personnes venues en Tunisie du monde entier, notamment d’Israël, des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France. En 1985, la synagogue a été la cible d’un attentat au cours duquel trois personnes ont perdu la vie. En 2002, Al-Qaïda a revendiqué l’explosion d’un camion piégé près de la synagogue, qui a fait 21 victimes.