(Rome, 07 décembre 2022). La troisième journée de grève générale en Iran s’est concentrée autour des universités. À l’occasion de la Journée des étudiants, les organisations de jeunesse avaient appelé à la transformer en « journée de terreur pour l’État ». Ils avaient reçu mardi un signe de soutien de l’ancien président Mohammad Khatami.
C’est l’agence de presse des étudiants iraniens qui relate cette prise de position de celui qui a été à la tête de l’Iran de 1997 à 2005 et un espoir pour le courant réformateur. Mohammad Khatami a exprimé son soutien particulièrement au slogan « Femmes, vie, liberté ». « Un beau message » selon lui « qui montre un mouvement vers un avenir meilleur ». Il s’est également prononcé contre l’arrestation d’étudiants et appelé les autorités à leur tendre la main en regrettant que la liberté et la sécurité soient placées l’une contre l’autre.
Depuis son soutien à l’important mouvement de contestation lors de la réélection contestée de l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad en 2009, Mohammed Khatami a reçu l’interdiction de s’exprimer dans les médias.
Il y a trois semaines déjà, les journaux réformateurs iraniens avaient cité l’ancien président partisan d’un mouvement appelant au changement de l’intérieur du système instauré par la République islamique. Il avait alors estimé qu’un « renversement (de ce même système) n’était ni possible ni souhaitable » et appelé les autorités à s’autocorriger.
Aujourd’hui, les manifestants semblent rejeter le régime dans son intégralité. Durant les dernières élections législatives et présidentielles, les principaux candidats réformateurs avaient tout simplement été disqualifiés. De nombreuses figures de ce courant politique sont actuellement en détention ou en exil.
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