Que pensent les services israéliens de l’accord avec l’Iran ?

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(Paris, 30 septembre 2022). Diversité de points de vue au sein des services de renseignement israéliens concernant l’accord nucléaire avec l’Iran

Les services de sécurité israéliens sont profondément divisés sur l’accord nucléaire avec l’Iran, comme le souligne Giuseppe Gagliano dans le quotidien italien «Start Magazine».

D’un côté, il y a Aharon Haliva, directeur d’Aman, favorable à un accord avec l’Iran. En effet, lors des réunions qui se tiennent habituellement avec le Premier ministre israélien Yair Lapid, Haliva a souligné qu’il était dans l’intérêt d’Israël de parvenir à un accord. Cet accord, connu sous le nom de JCPOA, renforcerait la certitude quant aux restrictions du programme nucléaire iranien et au fait que ces sanctions permettent à Israël de se préparer à un éventuel engrenage avec l’Iran.

En revanche, le chef du Mossad, David Barnea, a exprimé son opposition à cet accord : selon lui, l’accord entraînerait un flux important de milliards de dollars vers l’Iran (qui sont, comme on le sait, actuellement bloqués en raison des sanctions) ; et postérieurement, l’accord envisagé ne couvre qu’une courte période, après laquelle l’Iran pourrait, avec l’aide de la Chine et de la Russie, développer des armes nucléaires.

Toutefois, ce contraste entre les deux services de sécurité n’est certainement pas nouveau : en effet, tant l’ancien directeur du Mossad, Yossi Cohen, que l’ancien directeur d’Aman, Tamir Hayman, s’étaient déjà affrontés pour les mêmes considérations.