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Les protestations s’intensifient en Iran suite à la mort de Mahsa Amini

(Paris, 22 septembre 2022). Les protestations liées à la mort de Mahsa Amini s’intensifient en Iran. La répression des forces de sécurité est de plus en plus violente, mais les manifestants ne baissent pas les bras. De Téhéran à Ardebil, il y a un risque de bain de sang

Selon le média italien «Difesa & Sicurezza», la situation en Iran ne cesse de se dégrader, malgré les interventions des forces de sécurité visant à mettre fin aux manifestations. En effet, des manifestations et des attaques contre des symboles institutionnels sont en cours dans de nombreuses villes, de Téhéran à Ardebil. À tel point que les autorités ont bloqué les réseaux sociaux et s’efforcent également de limiter la connectivité Web. En outre, la police, les milices Bassij et les Gardiens de la révolution (CGRI) ont commencé à utiliser des armes pour disperser la foule, descendue dans les rues après la mort de Mahsa Amini, qui a été tuée après avoir été arrêté par la police religieuse pour ne pas avoir porté correctement le voile. Un bain de sang est à craindre.

Plus tôt dans la journée, la télévision d’État avait publié un communiqué annonçant que « dix-sept personnes, dont des manifestants et des policiers, ont perdu la vie dans les événements des derniers jours ». Des responsables iraniens avaient précédemment fait état de six manifestants tués depuis le début des protestations. Les « émeutiers » ne montrent aucun signe de relâchement dans leurs manifestations, qui durent depuis au moins six jours, et la répression est de plus en plus violente. Même la promesse d’une enquête approfondie faite par le gouvernement n’a pas calmé les esprits. De son côté, l’ONG Iran Human Rights, basée à Oslo, a annoncé avoir recensé au moins 31 morts depuis le début des manifestations qui durent depuis six jours et qui protestent contre la mort de la jeune fille de 22 ans décédée alors qu’elle était détenue par la police des mœurs pour «port de vêtements inappropriés».

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