(Rome, 2 septembre 2022). Le parquet national antiterroriste français n’exclut pas une nouvelle vague d’attaques contre le pays, a ainsi déclaré le procureur Jean-François Ricard, comme rapporté par le site de la chaine italienne «Tgcom24». « Il y a dix ans, je n’aurais peut-être pas dit cela », a-t-il expliqué, soulignant que la menace terroriste s’accroît. « Depuis deux ans, nous constatons que l’Etat islamique (EI) reconstitue certaines poches ». Le procureur a ensuite souligné les difficultés liées à la réinsertion des personnes déjà condamnées pour terrorisme. « Nous sommes face à un terrorisme idéologique » et il serait donc « naïf » de croire que ces gens « abandonnent leur idéologie ».
Outre la résurgence de certaines poches djihadistes au Moyen-Orient, le procureur a évoqué quelques cas de combattants revenus en Europe par leurs propres moyens. Aucun cas de ce type n’a été constaté en France, mais plusieurs anciens djihadistes sont déjà rentrés en Allemagne, en passant sous les radars, rapporte le média français «Valeurs Actuelles».
La France sous attaque
De nombreux attentats terroristes ont déjà ensanglanté la France : de l’attentat contre la rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo (7 janvier 2015) au Bataclan le 13 novembre 2015, qui a fait plus de 90 victimes. De la tuerie de Nice à celle de Marseille, toutes deux en 2017. Jusqu’à l’attentat de Strasbourg en 2018, lorsque le 11 décembre sur le marché de Noël historique de la ville, un homme tire sur plusieurs personnes, faisant 5 morts.
La France est aussi le pays le plus touché en Europe par le phénomène des combattants étrangers : cinq à six mille «Européens» seraient concernés, avec une présence importante en France parmi les combattants étrangers de femmes (35 %) et de convertis (40 %).