France-Algérie: signature d’une déclaration commune entre Paris et Alger pour une dynamique «irréversible» dans leurs relations

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(Rome, 27 août 2022). Le président français a annoncé vendredi la création d’une commission mixte d’historiens pour aplanir les dissensions au sujet de la question mémorielle, qui avait tendu les relations à l’automne dernier.

Après les tensions, la réconciliation. Les présidents algérien et français, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, ont signé samedi 27 août à Alger une déclaration commune appelant à une «nouvelle dynamique irréversible» dans les relations bilatérales, 60 ans après la fin de la guerre d’Algérie. Il s’agit de la concrétisation d’un «partenariat renouvelé, concret et ambitieux», avait annoncé l’Elysée vendredi.

Dans un échange avec les journalistes, le président algérien a salué une «visite excellente et réussie » de son homologue français, assurant qu’elle «a permis un rapprochement qui n’aurait pas été possible sans la personnalité même du président Macron». Selon lui, les deux pays vont également «agir ensemble dans beaucoup de domaines en dehors de l’Algérie et la France».

La commission d’historiens installée d’ici deux à trois semaines

Pour «rehausser leurs concertations politiques», Paris et Alger vont instaurer un «Haut conseil de coopération» au niveau des chefs d’Etat, afin «d’approfondir dans un esprit de confiance et respect mutuels, des réponses adaptées aux questions bilatérales, régionales et internationales», prévoit la déclaration d’Alger. Ce «nouveau partenariat privilégié» signé samedi «fournit un cadre pour concevoir une vision commune et une démarche étroitement concertée pour faire face aux nouveaux défis globaux (crises globales et régionales, changement climatique, préservation de la biodiversité, révolution numérique, santé…)», est-il écrit dans le texte.

Pour le président français, ce texte va permettre de faire en sorte que «l’intimité se renforce en ayant un dialogue permanent sur tous les sujets. Y compris les sujets qui nous empêchaient d’aller de l’avant, car ils revenaient sans cesse. La mémoire par exemple». La question mémorielle autour de la colonisation française (1830-1962) avait suscité des tensions entre les deux pays à l’automne dernier. La commission mixte d’historiens annoncée jeudi par Emmanuel Macron pour aplanir les dissensions et affronter «avec courage» le passé, selon les mots du président français, «pourrait être installée dans les 15 à 20 jours qui suivent», a annoncé Abdelmadjid Tebboune.

(Francetvinfo)