Liban: pour le souverainiste Samir Geagea, seul l’Iran peut avoir une influence sur la présidentielle

0
595

(Rome, 20 août 2022). Le leader du parti souverainiste des Forces libanaises (FL) Samir Geagea, a affirmé que seul l’Iran peut avoir une influence sur le choix du prochain président de la République « à travers le bloc parlementaire du Hezbollah », alors que les autres pays ne peuvent qu’exprimer un « simple souhait sur l’identité du prochain président ». « Si le Hezbollah n’avait que deux députés, l’influence qu’il aurait exercé se serait limitée à celle de ces deux députés », a précisé M. Geagea, le principal pilier des souverainistes libanais.

Il convient de rappeler que Samir Geagea, avait proposé dès septembre 2019, un gouvernement de technocrates. Dès le début du Hirak, ses ministres ont démissionné du gouvernement et il a appelé à la démission des députés de toutes les formations souverainistes, en vain. Le chef des Forces Libanaises, considéré comme le dernier obstacle contre la dislocation du Liban et le «sauveur du pays», estime que l’unique solution qui peut sortir le Liban de sa crise passe par la refondation du système politique du pays.

A lire sur le même thème :

M. Geagea a souligné en outre la nécessité de « bannir certaines théories » comme celle selon laquelle la présidentielle au Liban est liée aux négociations (sur le dossier nucléaire iranien, le JCPOA) de Vienne. « Je ne comprends pas le rapport entre les négociations de Vienne qui portent uniquement sur le dossier nucléaire et la présidentielle au Liban », a martelé le leader des «FL» lors d’un meeting organisé vendredi soir au Quartier général du parti à Meerab en présence des militants des Forces libanaises, retransmis en direct. « Nous vivons vraiment à l’ombre de fabulations politiques puisque seule la volonté des parties locales peuvent avoir une incidence sur la présidentielle, mais celles-ci sont malheureusement dans la confusion », a-t-il dit.

Estimant que la situation est difficile et qu’il est encore possible de changer la situation, le chef des «FL» a déclaré qu’il est probable, dans la phase actuelle, « qu’un candidat du camp du 8 Mars n’accède pas à la première magistrature.

A lire aussi :

Cela constitue 50% de la mission, a-t-il affirmé. L’autre moitié consiste à faire élire un président capable d’affronter, de camper sur ses positions et ses convictions et de prendre des décisions à minima, car, dans le cas contraire, les choses ne pourront pas changer ». M. Geagea a estimé dans ce cadre qu’«il n’est pas suffisant que le futur président de la République se contente de ne pas faire ce que veut le camp opposé, qui a ses ramifications au sein des  institutions qui lui garantissent ce qu’il veut». Et M. Geagea de conclure: « Nous exigeons un président qui sache ce qu’il veut, qui démantèle ces ramifications et qui modifie la situation ». « Dans le cas contraire, la situation restera inchangée dans le pays », a conclu le leader des FL.