L’aviation civile, l’autre victime collatérale du Coronavirus. Les aéroports et leurs parkings sont saturés

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Roma (24 mars 2020) Selon les spécialistes de l’aviation civile, « un problème à ne pas sous-estimer est l’espace dont les avions ont besoin lorsqu’ils ne sont pas en vol. » Le Covid-19 a en effet bloqué la population mondiale et obligé toutes les compagnies aériennes à annuler tous les vols. Mais le problème demeure dans le manque d’espaces pour parquer tous les avions au sol.

Selon les mêmes sources, généralement, en temps normal, ce sont quelque 20.000 avions qui volent autour de la planète avec un système garantissant que tous ces aéronefs ne se croisent pas en vols, mais aussi qu’ils ne se trouvent pas au même moment au sol. Mais le blocage des vols crée un grave problème pour l’aviation civile avec des milliers d’avions cloués au sol, sans compter les jets privés qui subissent eux aussi le confinement de la population. Si la question du coût du stationnement dans les aéroports peut être résolue, malgré le montant des tarifs (285 dollars de l’heure par avion), le problème insoluble relève de l’espace disponible sur les tarmacs et dans les hangars. D’ailleurs, la réduction massive des vols transatlantiques à la mi-mars a déclenché une réaction en chaîne des bases aériennes qui pourraient être sollicitées pour héberger les avions civils.

Cette crise sans précédent nécessite une action inédite pour endiguer un problème difficile à prévoir, estiment les spécialistes. Il y a quelques jours, Star Alliance, Oneworld et Sky Team, les trois groupes qui incluent des géants de l’industrie tels que United, American, Delta, Lufthansa et Air France, avaient lancé un appel aux gouvernements pour trouver rapidement des réponses à cette crise qui, non seulement anéantit des compagnies et en fragilise d’autres, mais qui risque aussi de bloquer l’ensemble du système mondial de connexions.

Léa P.