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Liban: Sleiman Frangié reçoit Anne Grillo et Samir Geagea s’entretient avec Dorothy Shea

Les ambassadrices de France et des États-Unis, Anne Grillo et Dorothy Shea, se sont entretenues vendredi respectivement avec Sleiman Frangié et Samir Geagea, tous deux chefs de file maronites et candidats à la présidentielle qui doit se tenir d’ici à octobre.

À Bnechii, au Liban-Nord, M. Frangié s’est entretenu avec Mme Grillo « des échéances à venir », à savoir la nomination, à l’issue des consultations parlementaires contraignantes, d’un nouveau Premier ministre, la formation du gouvernement et l’élection présidentielle, ainsi que de la situation politique et économique du pays et des relations entre Beyrouth et Paris. La réunion a eu lieu en présence de l’ancien ministre Rony Araïji. À Meerab, Samir Geagea a reçu l’ambassadrice Shea, en présence notamment du chargé des relations extérieures des Forces libanaises Richard Kouyoumjian et du conseiller de M. Geagea pour les affaires étrangères Marc Saad. La diplomate américaine avait déjà été reçue la veille par Sleiman Frangié.

  1. Geagea et Frangié sont tous deux considérés comme présidentiables, tout comme le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil. Si les partis qu’ils dirigent, les FL, les Marada et le CPL, sont toujours rivaux sur la scène politique, une tentative d’ouverture semble se dessiner entre les Marada et les aounistes après les législatives de mai. Gebran Bassil avait ainsi adressé une sorte de clin d’œil à Sleiman Frangié dans un discours prononcé pour célébrer la « victoire électorale » de son parti, et le chef des Marada s’était de son côté affirmé « ouvert à un dialogue avec le CPL, tourner la page et ouvrir toutes les cartes de bonne foi ». Ce réchauffement intervient alors qu’avant le scrutin, les deux hommes avaient été réunis à un iftar autour du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah. Les chances de MM. Bassil et Frangié de pouvoir accéder à Baabda sont toutefois limitées en raison, pour le premier, des sanctions américaines à son encontre et de l’absence d’allié sur la scène locale à l’exception du Hezbollah, et pour le second à cause de son faible poids politique, réduit à l’issue des élections, ainsi que de sa proximité avec Damas. (L’Orient-Le Jour)

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